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dimanche, 17 juillet 2016

Le terrorisme a pris racine dans une immigration imposée de force

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Le terrorisme ne se confond pas avec l’islam ni avec l’immigration, mais il n’en est pas moins vrai que tous les terroristes se revendiquent de l’islam et tous sont issus, directement ou par leurs parents, de l’immigration. Qu’on le veuille ou non, l’immigration maghrébine a donc bien été le terreau sur lequel a poussé cette mauvaise graine.

L’immigration maghrébine a débuté dans les années soixante, à l’époque où la France connaissait le plein-emploi. Notez bien que faire venir de la main-d’œuvre étrangère n’était pas une fatalité, loin de là, car selon la théorie classique, en situation de plein-emploi, les salaires doivent augmenter et, en retour, la production monter en gamme. C’est ainsi que s’explique le miracle japonais. Encore faut-il des patrons avec une mentalité d’entrepreneur et non de rentier. Or, le patronat français, sous l’impulsion des puissantes branches du bâtiment et de la construction automobile, a préféré forcer la main des hommes politiques pour faire venir du bled une main-d’œuvre qui présentait à la fois l’avantage d’être docile et dépolitisée. Pour certains économistes, cette stratégie à courte vue est à la base du lent déclin de compétitivité de toute l’industrie française. À l’époque, la question de demander leur avis (sur l’immigration) aux Français ne se posait même pas. Ils y étaient si résolument hostiles que, pour isoler ces nouveaux venus de la population française, on avait créé les fameux foyers SONACOTRAL (avec un L, pour Algériens).

Le choc pétrolier de 1973 sonne la fin de la recréation et, dès l’année suivante, Giscard promulgue la fin de l’immigration. Pour le patronat, c’était en quelque sorte la double peine. Et deux ans plus tard, coup de théâtre : Jacques Chirac, arguant que fixer les populations sur le territoire national favoriserait la consommation, instaure le regroupement familial par simple décret. Conséquence immédiate : des centaines de milliers de femmes et d’enfants quittent l’Afrique du Nord pour s’installer en France, les services sociaux et administratifs sont débordés, les bidonvilles prolifèrent, c’est une catastrophe administrative et sociale. Raymond Barre, nouveau Premier ministre, suspend le regroupement familial quelques mois après sa mise en route, mais le Conseil d’État le désavoue.

L’arrivée de la gauche au pouvoir (1981) va mettre sur le devant de la scène les idéologues de l’antiracisme. Dans un contexte de crise économique inédit depuis 1945, l’immigré devient le bouc émissaire des nouveaux chômeurs et le Français de souche le seul responsable des tensions entre les deux communautés. Deux grandes figures de la vie politique de l’époque, Georges Marchais et Jean Marie Le Pen, osent pointer du doigt une immigration incontrôlée et anachronique. Derechef, toutes les deux deviennent les têtes de Turc de Jean-Pierre Elkabbach qui, à l’époque, est avec le très lisse Alain Duhamel le journaliste vedette du petit écran. De fait, l’antiracisme fait une entrée fracassante dans les foyers français et tout un arsenal législatif est mis en place pour désigner et punir le seul Français de souche. Cette idéologie mortifère d’essence néo-fasciste (pour reprendre la formule de Churchill), théorisée par des ex-marxistes égarés (Glucksmann, Lévy), aura une conséquence dramatique parfaitement visible aujourd’hui : la montée en puissance de part et d’autre de la France molle, du camp des patriotes incarné par le Front national et, en symétrie parfaite, d’une nouvelle génération de Français d’origine maghrébine exaltée par un discours officiel qui fait de leurs pères les victimes innocentes du méchant Blanc. C’est elle qui constitue, aujourd’hui, un vivier inépuisable pour le djihad.

En résumé, si c’est bien la droite qui a fait entrer en France les immigrés, c’est en revanche la gauche et quelques hurluberlus qui ont instillé la haine entre les deux communautés. Et quand la haine s’appuie sur le Coran, cela donne la mort.

Christophe Servan

Source : Boulevard Voltaire

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