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mercredi, 20 juillet 2016

Terrorisme islamiste : sortir du déni

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Pourquoi refuser de voir l’islamisation croissante de nos banlieues ? Comme si nous acceptions d’être otages de ce chantage qui, lorsque nous critiquons les plus radicaux des musulmans, nous taxe systématiquement de racisme et d’islamophobie.

Il va falloir se réveiller ! Mettre des mots sur les maux. Ou bien faudra-t-il attendre d’autres Nice, d’autres Bataclan, d’autres Magnanville, d’autres Thalys ? Sous prétexte que l’assassin de Nice mangeait du porc, battait sa femme, buvait de l’alcool et ne faisait pas le ramadan, on nous répète que son acte n’a rien à voir avec l’islamisme. Même chose avec le tueur d’Orlando qui, parce qu’il avait des penchants pour l’homosexualité, ne pouvait pas être un soldat de Daech ! Mohamed Lahouaiej Bouhlel est décrit comme un « frimeur », un « dragueur » un peu « lourd ». Un homme à la sexualité débridée. Un habitant de son ancien immeuble se souvient d’un homme ayant des problèmes relevant selon lui de la « psychiatrie ».

Mohamed Lahouaiej Bouhlel ne serait-il pas un fou suicidaire comme Andreas Lubitz, le pilote de la German Wings qui a précipité son avion et ses passagers sur un massif alpin? Non, comme c’est un Tunisien, un Arabe, notre racisme, notre « islamophobie » nous aurait guidés inconsciemment vers la piste terroriste. Le fait que le carnage ait été revendiqué par Daech ne signifierait rien, nous a-t-on dit. Pour l’État islamique, l’occasion aurait simplement fait le larron. Peu importe qu’il ait agi en fonction des instructions de l’un des porte-parole du groupe.

L’homme n’avait pas la carrure d’un soldat de Daech, nous disait-on. Mais qu’attend-on de ces personnages ? Ce ne sont pas des théoriciens. Même pas des spécialistes des sourates du Coran. Ce ne sont pas des Lénine de l’islamisme, mais des demi-soldes qui ont fait leurs classes en prison aux côtés de petits délinquants comme eux. L’avocat belge de Salah Abdeslam a décrit son client comme « un petit con de Molenbeek », de ceux qui croient vivre dans un jeu vidéo. D’après les derniers éléments de l’enquête, rapportés ce lundi par le procureur Molins, Mohamed Lahouaiej Bouhlel manifestait « un intérêt certain et récent pour la mouvance islamiste radicale ».

Alors pourquoi ce déni systématique ? Pourquoi refuser de voir l’islamisation croissante de nos banlieues ? Comme si nous acceptions d’être otages de ce chantage qui, lorsque nous critiquons les plus radicaux des musulmans, nous taxe systématiquement de racisme et d’islamophobie. Alors que les Musulmans sont les premières victimes des djihadistes. Comment se fait-il que l’on ait si longtemps remisé les témoignages de profs ou d’élus de banlieue qui s’inquiétaient que certaines classes et certains quartiers soient aux mains d’extrémistes religieux ou d’associations troubles ? Ce déni ne fait que profiter à la droite extrême et aux partis qui leur courent après.

Jean-Marcel Bouguereau

Source : La république des Pyrénnées

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