vendredi, 22 juillet 2016
Marion Maréchal-Le Pen : “Il faut dissoudre l’UOIF”
Sommes-nous armés pour mener cette guerre ?
Pour soigner le mal, il faut déjà accepter de poser le bon diagnostic. Si tous les musulmans ne sont évidemment pas djihadistes, tous les djihadistes sont musulmans. Nous sommes face à un retour mondial d’un islam intégriste et violent que nous avons parfois soutenu et même armé à l’étranger. Je pense notamment à la Libye. Pour éviter l’amalgame, il faut analyser correctement le réel. Manifestement, nos gouvernants ne sont pas prêts à cela.
Notre arsenal juridique est-il suffisant ?
L’essentiel y est. Nous pouvons déjà lutter contre l’expansion de l’islamisme en fermant les mosquées et associations radicales, en expulsant les imams intégristes, en engageant la dissolution de l’UOIF, en bloquant les financements étrangers de pays dont on sait qu’ils soutiennent le terrorisme islamiste. Nous pouvons aussi déchoir de leur nationalité les soldats revenus de Syrie, incarcérer les Français entretenant des liens avec l’État islamique au nom de l’article 411-4, désarmer les banlieues.
Qu’auriez-vous fait pour éviter les attentats que notre pays connaît depuis dix-huit mois ?
Dans notre programme, il est prévu l’expulsion automatique de tout étranger condamné. Autrement dit, le terroriste tunisien multirécidiviste n’aurait pu se maintenir sur le sol français. Par ailleurs, nous aurions quitté l’espace Schengen, empêchant ainsi l’arrivée continue de clandestins parmi lesquels se sont glissés les terroristes du Bataclan. Le droit d’asile aurait été réformé pour une lecture plus restrictive, limitant ainsi cet appel d’air à l’immigration clandestine. Enfin, une nouvelle politique pénale plus répressive, supprimant notamment les remises automatiques de peine, aurait permis, dans certains cas, d’éviter le pire.
Par où commencer ?
Commencer par accepter de voir l’évidence. L’immigration de masse a entraîné le communautarisme, provoqué la sécession culturelle de certains territoires et importé l’islam radical. Notre code de la nationalité et les naturalisations à tout va ont favorisé la fabrication de Français de papier, dont certains sont devenus des ennemis de l’intérieur. La repentance permanente et le mépris de soi véhiculés par nos élites ont enfermé les Français issus de l’immigration dans le ressentiment à l’égard de la France. La politique pénale de l’excuse a même encouragé à piétiner ses lois. C’est cela qu’il faut remettre en cause. Une révolution intellectuelle s’impose.
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