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vendredi, 22 juillet 2016

Violence contre une mère et ses trois filles : où est la vérité ?

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C’est dans un centre de vacances de Garde-Colombe, situé dans les Hautes-Alpes, qu’une mère de famille et ses trois filles, âgées de 9, 12 et 14 ans, ont été violemment attaquées à coups de couteau le 19 juillet vers 10 heures.

Heureusement, elles sont aujourd’hui hors de danger. Le suspect, qui avait pris la fuite en voiture, a été interpellé quelques minutes plus tard par les gendarmes et, depuis, se mure dans le silence.

Selon les informations, il a d’abord poignardé les trois filles devant leur bungalow, avant de pénétrer dans l’habitation et de s’en prendre à la mère. L’homme de 37 ans, musulman pratiquant, logeait dans le bungalow voisin avec sa femme. L’agresseur, né au Maroc, était connu de la justice pour des faits de délinquance remontant à plus de dix ans. Le parquet de Gap a ouvert une enquête en flagrance, confiée aux gendarmes.

Voilà présentés simplement les faits. Suite à ceux-ci, une première explication a été fournie : les tenues légères portées par les victimes.

Le procureur de la République démentait quelques heures plus tard cette « rumeur » : l’agression n’avait pas un motif vestimentaire. Il était rejoint dans ses dires par Edmond Francou, le maire de Garde-Colombe, qui, après avoir lancé le jour même « padamalgam », précisa le lendemain que rien n’allait dans le sens d’un acte religieux. Ajoutant, concernant l’épouse : « C’est une dame très traumatisée, elle a dit “Mais mon mari il est fou, qu’est-ce qu’il a fait ? Mais depuis hier, il n’est pas bien, il ne prend plus ses médicaments”. Elle m’a dit qu’il était sous tranquillisants. »

L’affaire serait donc entendue, rien à voir avec l’islamisme radical ? Selon le site d’Europe 1, pourtant, ce n’est pas l’avis de Chantal, la meilleure amie de la mère poignardée, présente au moment de l’attaque, qui revient avec obstination sur la tenue vestimentaire : « L’homme est arrivé, a ordonné immédiatement aux filles de se vêtir. C’était l’heure du petit déjeuner et il faisait alors 26 degrés. Face à leur incompréhension, les insultes sont arrivées et les coups de couteau ont commencé à pleuvoir. »

Nous savons, par ailleurs, par le même site, que l’épouse de l’agresseur est voilée de la tête aux pieds. Et venons d’apprendre par un autre – francetvinfo – que l’homme a crié par trois fois « Allah Akbar » pendant sa garde à vue.

Deux versions bien différentes. Quelle est la vraie ?

Il n’est guère étonnant que le procureur soit en phase avec le garde des Sceaux, c’est-à-dire le gouvernement. La thèse à caractère religieux serait explosive. N’oublions pas qu’il ne s’est écoulé que quelques jours depuis la tuerie de Nice.

Mais pourquoi est-il rejoint dans son analyse par ce maire de village ?

Un début de réponse se trouve peut-être dans deux liens qu’a partagés l’élu sur son compte Facebook. Le premier s’intitule « Nous voulons accueillir les réfugiés » :

« C’est notre devoir d’humains, de citoyens. C’est le devoir de nos élus de mettre en œuvre cet impérieux élan d’assistance. Nos sœurs, frères en humanité nous appellent à l’aide et nous ne supportons plus le silence qui leur répond. Parce qu’il n’y a pas d’autre position digne. Il y a urgence absolue. »

Le deuxième avec textes et images nous expose le thème : « Je hais le racisme ».

« La croyance en la préservation des racines », le « culte du héros », la « fierté nationale »… autant de « choses sales et malodorantes ».

Monsieur le maire, au demeurant fort sympathique, a parfaitement le droit de penser ce qu’il veut, simplement, peut-il nous assurer que son idéologie n’a rien à voir avec sa vision de l’agresseur et de la nature des faits ?

Même si ce musulman est « malade » (comme beaucoup d’autres, a priori, depuis deux ans), est-il certain qu’il n’a pas lié son acte à des préceptes du Coran ?

J.-P. Fabre Bernadac

Source : Boulevard Voltaire

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