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dimanche, 31 juillet 2016

Attentats : l’horrible calcul gouvernemental

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Après chaque attentat qui vient un peu plus endeuiller la France, le gouvernement réunit je ne sais quelle commission consacrée à la sécurité. Chacun a bien compris qu’il s’agissait là de gesticulations qui tiennent à la communication, sans aucun autre effet qu’une publication sur le site Web de l’Élysée et un ou deux tweets repris par Cazeneuve et Valls.

En fait, le calcul des pieds nickelés qui occupent momentanément les palais de la République est simple et monstrueux à la fois.

Mettons-nous un instant dans la tête d’un de ces ultra-pragmatiques qui nous gouvernent. Que voit-il ? Grosso modo, au maximum, un attentat par semaine. 52 attentats par an. Avec une conviction intime forte qu’en fait, ce sera moins que ça. Bon. Et combien de morts par attentat ? Attaque à l’arme blanche ? 1 ou 2 morts. Attaque au camion, à l’explosif ou à l’arme automatique ? Entre 50 et 100 morts, à la louche. Résultat : à peu près 50 morts par semaine. 2.500 morts par an. Rien. Même pas une piqûre de moustique dans un pays de 65 millions de citoyens.

Bien sûr, il n’y a pas que les morts, il y a aussi les blessés graves, amputés, handicapés à vie… Mais avez-vous remarqué comme ils ne sont jamais comptés dans les victimes, in fine ?

Et puis, ces attentats ont un autre « avantage » cynique : les djihadistes sortent du bois (et, en général, n’en réchappent pas) !

Il est im-pos-si-ble pour le gouvernement de nous le dire franchement, bien sûr, mais 2.500 morts par an, c’est une donnée statistiquement microscopique. De 1945 à aujourd’hui, plus d’un demi-million de personnes sont mortes en France d’accidents de la route, dont 18.034 rien qu’en 1972 !

Ce calcul morbide est à la source du discours répété de Manuel Valls : « Il va falloir s’habituer. »

Les gouvernants – comme les chefs d’entreprise – se doivent d’ignorer le détail et de gérer statistiquement. On ne saurait le leur reprocher. Mais pour tout ce qui concerne notre protection, personne par personne – vous, moi, nos conjoints et nos enfants -, il y a fort à parier que nous ne puissions désormais plus compter que sur nous-mêmes. Et lorsqu’un peuple ne peut plus compter sur l’État pour le protéger, c’est le premier pas vers la guerre civile.

Robin de La Roche

Source : Boulevard Voltaire

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