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jeudi, 04 août 2016

La dhimmitude ou le martyre ?

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Horrifiés, nous pleurons. Incrédules, nous en appelons à la paix et à l’amour. Nos bougies, nos fleurs, nos larmes sont le reflet de notre terreur. Alexandre Del Valle, remarquable spécialiste de l’islam, souligne dans un récent article que l’objectif réel recherché par les terroristes est d’abord et avant tout de créer un effet de soumission volontaire connu sous le nom de dhimmitude en terre d’islam. Notre réaction est-elle à la hauteur de ce qui nous atteint ?

Certains soulignent notre manque de courage et ils ont raison. Ce qui m’interpelle, c’est notre incapacité à accepter et intégrer la violence que nous subissons. Elle nous est inconcevable, et nous laisse sans autre réaction que nos jérémiades et nos reniements. Qu’il s’agisse de nos responsables politiques, ou de beaucoup trop de nos responsables religieux, ils n’ont à la bouche que la paix, la tolérance, la compréhension mutuelle, la laïcité, le libéralisme religieux, la sincérité. Peace and love pour tous ! On nous offre tout ce qui est en train de voler en éclats sous nos yeux et à quoi nous tentons malgré tout de nous raccrocher comme à des bouées de sauvetage alors qu’elles sont crevées.

Nous croyons innocemment que la solution pourrait venir des appels de la communauté musulmane française à ces principes citoyens partagés, cette tolérance, cette compréhension mutuelle alors que, sans remettre en cause la sincérité de nombre d’entre eux, force est de constater que le danger vient de l’extérieur, d’un islam fanatisé mais qui demeure la religion de l’ambiguïté, de la confusion et de l’intolérance si l’on se donne la peine de se référer aux textes. Des musulmans pour qui la vie de Mahomet le conquérant reste une référence et un modèle. Des musulmans qui sont eux-mêmes soumis au fanatisme conquérant imposé par une minorité fanatisée. Et nous oublions que, devant l’Histoire, ce sont les minorités qui imposent leur volonté aux majorités molles, rêveuses, insouciantes et inconscientes !

Nous n’arrivons pas à concevoir que l’on vienne troubler nos existences qui ferment les yeux sur la vérité de l’enracinement de la violence dans la nature humaine. Car la violence est au cœur de la nature humaine, parce qu’elle est le fruit du péché. Le Christ ne l’a jamais niée. Il est venu l’assumer en la subissant. Avec son sang. Le sang des martyrs a coulé après le sien, pour les mêmes raisons. Les hommes ne peuvent pas nier le mal. S’ils le nient, il leur revient dans la figure comme le boomerang. Et c’est très exactement ce qui nous arrive avec la guerre engagée par l’islam.

Au stade où nous en sommes, il n’y a pas d’autre vérité que celle du martyre ; il y a de quoi nous affoler ! Le père Hamel est mort parce qu’il était prêtre et qu’il venait de célébrer le sacrifice de la messe, avec quatre fidèles, quasiment seul, dans l’indifférence absolue de ses concitoyens. C’est le même martyre que celui de tous les chrétiens d’Orient lâchement abandonnés par l’Occident qui ne sait répondre que par sa lâcheté, ses larmes de circonstance et sa considération diplomatique.

Oui, le martyre est devenu français. Il est sur notre sol. Il touche notre prochain sensible, réel, territorial, national. Face à cela, les larmes ne servent à rien. Jeanne d’Arc a-t-elle pleuré ? Blandine a-t-elle pleuré ? Le Christ a-t-il pleuré ? Ils ont assumé. Ils ont fait face. Ils se sont affirmés tels qu’ils étaient, en vérité, sans rien renier, sans rien lâcher, sans rien concéder. Avec force !

Le reste n’est que pitié dans la nation France !

Nous avons le choix entre la dhimmitude et le courage, et peut-être le martyre. Au fond, avons-nous un autre choix pour rendre hommage et justice à ceux qui ont été atteints aveuglément et sans discernement depuis janvier 2015 ? La seule solidarité est celle du martyre. Nul doute que de l’au-delà où ils ont tous injustement été projetés, ils attendent autre chose de nous que nos jérémiades, nos illusions et nos lâchetés.

Bernard Hawadier

Source : Boulevard Voltaire

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