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lundi, 08 août 2016

La famille d'Adama Traoré dépose deux plaintes contre les forces de l'ordre

La famille d’Adama Traoré a déposé deux plaintes dénonçant l’attitude des forces de l’ordre pendant et après l’arrestation pendant laquelle le jeune homme est décédé le 19 juillet dans le Val-d’Oise. La première de ces plaintes, avec constitution de partie civile, a été déposée auprès du doyen des juges d’instruction du tribunal de Pontoise pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », a indiqué Yassine Bouzrou, avocat de la mère et de quatre des frères et soeurs d’Adama Traoré.

Dans une autre plainte, qui devait être déposée auprès du procureur de Pontoise, la famille accuse une gendarme de « faux en écritures publiques aggravés, dénonciation calomnieuse, modification de scène de crime ».

La gendarme voulait-elle protéger ses collègues? 

Contacté par l’AFP, le procureur de Pontoise Yves Jannier n’avait pas été informé du dépôt de ces plaintes. Il déclarait n’avoir « aucun commentaire à faire sur les voies procédurales choisies par les parties ».

La gendarme mise en cause dans la seconde plainte est accusée d’avoir noté à tort sur procès-verbal qu’Adama Traoré avait tenté de s’interposer à l’interpellation de son frère et commis des violences contre un gendarme.

« Il est donc permis de penser » que ce procès-verbal a été rédigé « dans le dessein de protéger ses collègues et de nuire à la manifestation de la vérité dans le cadre de l’enquête relative aux causes de la mort de Monsieur Adama Traoré », est-il écrit dans la plainte.

Technique d’interpellation controversée

La mort d’Adama Traoré, 24 ans, qualifiée de « bavure » par ses proches, a entraîné plusieurs nuits de violences dans la petite ville de Beaumont-sur-Oise et dans les communes voisines. Les causes de son décès restent à ce jour inconnues.

Lors de son arrestation, le jeune homme avait été maintenu au sol sous « le poids des corps » de trois gendarmes, selon une source proche de l’enquête citant les déclarations de l’un des militaires. Cette technique destinée à le maîtriser pourrait, selon Me Yassine Bouzrou, être à l’origine du « syndrome asphyxique » constaté lors de deux autopsies.

La section de recherches de Versailles (gendarmerie) et l’Inspection générale de la gendarmerie sont chargées des investigations, menées depuis le 20 juillet sous l’autorité d’une juge d’instruction. Ce samedi, le corps d’Adama Traoré doit s’envoler pour le Mali, où il sera inhumé. 

Source : Boulevard Voltaire

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