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jeudi, 18 août 2016

Les dessous du burkini

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Ce qui est désolant, dans ces histoires d’interdiction de burkini sur nos plages, c’est que nous sommes désormais obligés de restreindre, pour protéger notre liberté, ce qui pourrait être perçu comme une liberté (celle de porter un burkini), mais qui est en fait un acte politico-civilisationnel (sous couvert de liberté de culte).
 
C’est ici que, d’une certaine manière, résident l’incompréhension et le cafouillage ambiants. En vérité, le débat ne se situe pas au niveau du taux de couverture du corps ni de la pudeur qui serait vertueuse – la pudeur n’étant pas l’apanage de l’islam -, ni d’ailleurs vraiment une question religieuse ou automatiquement sexuelle, ni encore une question éthique.
 
La seule vraie question qui vaille est celle de la présence, sur notre sol, de personnes hostiles à notre civilisation et à notre mode de vie, et qui le manifestent en provoquant et en mettant en contradiction nos propres valeurs – la liberté individuelle, notamment.

Ces gens hostiles (même quand ils sont tout à fait aimables) se croient, pour certains, et selon leur mode de pensée culturel totalement différent du nôtre- même s’ils sont nés sur notre sol -, investis d’une mission de « purification » des Occidentaux. Certains sont sincèrement convaincus que leur religion-civilisation (et tout ce qui va avec) est une réponse, voire une thérapie, à l’Occidental qu’ils perçoivent forcément comme décadent et dégénérescent. Image que véhiculent, malheureusement, trop souvent nos médias et notre sous-culture Internet.

Une fois qu’on a compris cela, on a enfin compris que gloser sur la religion n’a aucun sens dans cette affaire.
 
Notre unique mais énorme erreur est notre autoflagellation et notre génuflexion permanentes, provenant de relents de catéchisme mal compris, qui se déclinent tant dans la politique étrangère française que dans nos comportements individuels.

Cette faiblesse constitue une occasion, pour ceux qui nous sont hostiles, d’accentuer leurs pressions comminatoires.
 
La solution est l’intelligence à la française. Celle qui n’est pas manichéenne, celle qui a soif de nouvelles découvertes et de compréhension du monde et du « cosmos », parce que c’est cela qui nous permet, à nous Français, de nous aimer nous-mêmes, d’aimer ce que nous avons de plus cher : notre propre mode de pensée lié à notre propre mode de vie, qui n’est réductible ni à l’Occident ni à autre chose.

Se connaître soi-même, pour s’aimer soi-même, est la condition pour se faire respecter et apprécier de l’Autre. Et donc un rempart contre les attaques de toute nature.
 
Heureusement, ici et là, nous constatons que nous, Français, restons malgré tout nous-mêmes, ou cherchons à le redevenir, sous la pression des événements. Reste à cesser de voter pour ces dirigeants qui nous gouvernent depuis quarante ans et qui, eux, ont oublié ce que c’était que d’être et de vouloir rester… français.

Pour enfin reprendre notre liberté d’affirmer, tout naturellement, que nous aimons qui nous sommes, chez nous.

Louise Windstein

Source : Boulevard Voltaire

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