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jeudi, 18 août 2016

Marine Le Pen contre les « lugubres belphégors » des plages

Pour la présidente du FN, le vrai problème n’est pas le burkini mais l’immigration

« Les plages françaises sont celles de Bardot et Vadim, pas celles de lugubres belphégors ». Sur son blog, la présidente du Front national s’est attelée à la figure imposée de cet été 2016, ce débat que le monde entier ne nous envie pas : pour ou contre le burkini. La réponse de Marine Le Pen est claire et sans surprise : elle est contre. « Bien sûr, écrit-elle, le burkini doit être proscrit des plages françaises, où il n’a strictement rien à faire. C’est une question de laïcité républicaine, d’ordre public, assurément ; mais bien au-delà, c’est de l’âme de la France dont il est question : la France n’enferme pas le corps de la femme, la France ne cache pas la moitié de sa population, sous le prétexte fallacieux et odieux que l’autre moitié craindrait la tentation. »

Mais pour Marine Le Pen, le problème n’est pas tant le burkini que l’immigration : « Quelques maires UMP et PS interdisent le burkini dans leur commune, c’est bien. Mais ces maires là auront-ils la cohérence, et le courage, de reconnaître que c’est la politique d’immigration et de clientélisme communautaire de leurs partis respectifs qui les a conduits un jour à devoir prendre un tel arrêté ? », qu’elle qualifie de « rustines » avant de conclure que « l’immigration de masse, ça suffit ».

La présidente du Front national, qui fera comme d'habitude son discours de rentrée le 3 septembre à Brachay (Haute-Marne), dans cette « France des oubliés » où le burkini est uniquement un sujet de journal télévisé, met en cause un certain nombre d’associations mais surtout la politique de François Hollande, qui était « déjà celle de Nicolas Sarkozy avant lui ». Une manière de mettre un pied dans la campagne présidentielle.

Béatrice Houchard

L'Opinion

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