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lundi, 22 août 2016

L’Allemagne se déciderait-elle à lutter sérieusement contre l’islamisme ?

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Les Allemands auraient-ils enfin pris conscience de l’ampleur du danger causé par le terrorisme islamiste en Europe ? Certains indices pourraient a priori le laisser espérer. Deux nouvelles montrent que l’Allemagne a décidé d’agir : tout d’abord, le ministre de l’Intérieur allemand, Thomas de Maizière (descendant de huguenots, comme son nom l’indique), songe à une interdiction partielle de la burqa ; ensuite, l’Allemagne envisage la possibilité de déchoir les terroristes binationaux de leur nationalité allemande. Diverses mesures complémentaires, relatives aux moyens des forces de l’ordre, sont aussi en chantier.

Au cours d’une conférence de presse, Thomas de Maizière a déclaré :

« Les Allemands qui participent aux combats à l’étranger pour une milice terroriste et qui possèdent une autre nationalité doivent à l’avenir perdre leur nationalité allemande. »

Si cette position relève simplement du bon sens, elle ne va pas de soi dans l’Allemagne des droits de l’Autre d’Angela Merkel. Un temps, le gouvernement français avait envisagé une mesure similaire, avant d’y renoncer sous la pression de l’aile gauchiste de la majorité. Comme l’a rappelé M. de Maizière, la législation allemande permet déjà de priver de leur nationalité allemande les binationaux engagés dans les forces régulières de pays étrangers. Cet argument d’une logique implacable suffira-t-il à convaincre la puissante bobocratie outre-rhénane ? Pas si sûr.

Pour ce qui concerne le port de la burka, le gouvernement allemand semble vouloir l’interdire partiellement. Thomas de Maizière estime que l’interdiction générale du voile intégral serait « inconstitutionnelle », mais qu’il faudrait introduire

« le principe de montrer son visage là où [ce serait] nécessaire : au volant, lors de procédures administratives, dans les écoles et les universités, dans le service public, devant les tribunaux ».

Pour très largement insuffisante que soit cette déclaration, elle démontre une évolution positive dans l’appréhension du phénomène islamique par les autorités germaniques. De toute façon, l’Allemagne sera bien obligée, à plus ou moins long terme, d’interdire purement et simplement burqas et niqabs sur son territoire national.

Dernière chose, le ministère de l’Intérieur allemand proposera une batterie de mesures destinées à permettre au pays de mieux lutter contre les attaques terroristes : création d’un motif d’arrestation de « mise en danger de la sécurité publique » visant à placer rapidement en détention les étrangers soupçonnés de préparer des attentats ; accélération des procédures d’expulsion, direction unique des forces spéciales, augmentation importante des effectifs de police, investissement dans les technologies de reconnaissance faciale…

Ces bonnes décisions laissent pourtant un goût amer. Le gouvernement allemand, à l’identique du nôtre, n’entend pas lutter contre l’immigration massive, matrice du terrorisme islamiste en Europe. Le chef du renseignement bavarois avertissait, dernièrement, que des groupes liés à l’État islamique avaient pénétré en Allemagne, déguisés en « réfugiés ». Angela Merkel a ouvert la boîte de Pandore. Plutôt que de la fermer instamment, elle tente d’en limiter l’impact. Cruelle erreur historique…

Gabriel Robin

Source : Boulevard Voltaire



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