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mardi, 23 août 2016

En Belgique, une députée d’origine marocaine veut faire interdire le burkini

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La querelle agitant la France, depuis une semaine, sur le port du burkini s’est exportée jusqu’en Belgique et son littoral s’étendant sur soixante-six kilomètres de plages et de coquettes stations balnéaires. Comme tout débat sociétal divisant la France, celui-ci a connu un écho dans le plat pays.

C’est une députée d’origine marocaine qui a mis le feu aux poudres : Nadia Sminate, membre de la Nieuw-Vlaamse Alliantie – que l’on pourrait traduire en français par l’appellation « Alliance néo-flamande » -, premier parti du pays, n’y est pas allée par quatre chemins :

« Il faut absolument éviter que des femmes se promènent en burkini en Flandre, que cela soit dans les piscines ou sur les plages. Je ne pense pas que les femmes veulent, au nom de la foi, se balader avec une telle horreur sur la plage. Si vous l’autorisez, vous mettez les femmes au ban de la société. »

Conséquente avec sa prise de position courageuse, Nadia Sminate espère voir une interdiction du port du burkini, estimant, « au nom des normes et des valeurs », que c’est « à la Flandre à déterminer les règles qui s’appliquent sur son territoire ».

La députée a été soutenue par son parti généralement (relativement) conservateur sur les questions de société. Dans un grand classique, les partis traditionnels ont, quant à eux, botté en touche. Pour le bourgmestre Open-VLD (libéral, parti d’un certain… Guy Verhofstadt, qui tance les souverainistes au Parlement européen) de Blankenberge, station balnéaire populaire, Patrick De Klerck, il n’y a « aucun problème avec le burkini ».

Nadia Sminate est, par ailleurs, la première bourgmestre d’origine marocaine du pays. Suscitant la curiosité après son accession au maïorat de la petite commune de Londerzeel, dans le Brabant flamand, elle déclara :

« Ma mère est flamande. Mon père est marocain. J’ai toujours habité à Londerzeel. Et j’ai été éduquée uniquement en flamand, même si ce n’était que la quatrième langue de mon père. »

Nadia Sminate est, avec sa coreligionnaire Zuhal Demir, autre talentueuse bretteuse quand il s’agit d’attaquer le Parti socialiste ou les syndicats, un brillant exemple d’intégration. Leur parti, pourtant, ne cesse d’être taxé d’extrémisme par les forces bien-pensantes.

Gregory Vanden Bruel

Source : Boulevard Voltaire

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