mardi, 23 août 2016
Fermée pour radicalisme, la mosquée attaque la Ville de Liège
Les responsables du centre culturel islamique Markaz Attawhid, réputé comme radical, attaquent la Ville de Liège au Conseil d’État.
L’information a été diffusée par le journal La Meuse ce lundi matin et confirmée par le cabinet du bourgmestre de la Ville de Liège, qui rappelle que la décision de fermer la mosquée avait été prise avec les autorités judiciaires et policières, après avoir consulté plusieurs services juridiques et différents avocats.
En juin dernier, la Ville de Liège, représentée par le bourgmestre Willy Demeyer (PS), officialisait la fermeture du centre Markaz Attawhid, situé dans le quartier Saint-Léonard de la Cité Ardente. Deux arrêtés justifiaient cette décision. Le premier concernait une infraction urbanistique relative aux mesures de sécurité en cas d’incendie, et le second se justifiait par des motifs terroristes.
La fermeture, une première en Belgique
Six personnes, actuellement jugées, condamnées ou en attente de procès pour actes terroristes fréquentaient en effet la mosquée Markaz. Les individus avaient été interpellés pour avoir tenté de partir pour la Syrie ou incité d’autres personnes à le faire, sans pour autant tomber dans l’endoctrinement. La Ville de Liège avait dès lors agi pour atteinte à l’ordre public. Cette fermeture était une grande première en Belgique
La mosquée, qualifiée de «radicaliste» dans La Meuse, devait rester fermée tant que le niveau d’alerte de l’Ocam était maintenu à 3. Les responsables du centre islamique demandent aujourd’hui, non seulement sa réouverture, mais également que les motifs terroristes associés à la mosquée soient déclarés caduques. Ils justifient leur recours au Conseil d’État par un «acharnement» qui fait l’amalgame entre la religion et le terrorisme. La violation de la liberté d’association et de l’exercice du culte est également un argument énoncé par l’avocat qui représente la mosquée.
Du côté de la Ville de Liège, le cabinet du bourgmestre confirme les informations diffusées dans le journal La Meuse. Il y est rappelé que la décision de la Ville a été prise avec les autorités judiciaires et policières, après avoir consulté plusieurs services juridiques et différents avocats.
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