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jeudi, 25 août 2016

L’immigration a encore moins la cote que François Hollande

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En 2011, 54 % d’opinion défavorable ; en 2016, 11 % d’opinion favorable. Ce n’est pas de la cote de popularité de François Hollande avant et pendant son mandat qu’il s’agit, mais du sentiment des Français sondés par Ipsos MORI sur l’immigration. Ce chiffre est rapporté par Le Figaro, dans le compte rendu de cette enquête publiée le 11 août dernier. 22 pays ont été couverts et les résultats sont similaires pour les autres pays européens : en Hongrie comme en Italie, plus de 60 % des sondés ont répondu « impact négatif ».

Des statistiques qui illustrent bien la situation actuelle de l’Europe. Depuis que la Syrie et la Libye sont devenues des États faillis, depuis qu’une partie du Moyen-Orient est à feu et à sang, beaucoup de pays européens sont confrontés à une immigration – il faut bien le dire – majoritairement musulmane qui leur donne du fil à retordre en termes d’intégration. En témoigne, dans le cas de la France, la polémique autour du burkini. Dans le même temps, ces pays subissent régulièrement des attentats terroristes islamistes. La macabre litanie, désormais bien connue, des villes et des quartiers frappés le rappelle cruellement aux Français.

Immigration et attentats dans le même paragraphe, voilà qui ferait saigner le cœur des pourfendeurs de l’amalgame.

Mais attention, personne n’a dit que tous les migrants musulmans qui cherchent à rejoindre l’Europe sont des terroristes en puissance. Cependant, s’il se trouve dans ces flux de migrants ne serait-ce que quelques individus qui menacent la sécurité intérieure de tout un pays, peut-on se permettre d’ouvrir tout grand nos frontières ? Peut-on continuer à louer, comme Angela Merkel, les bienfaits de l’accueil pour l’économie du pays et pour son image sur la scène internationale ?

Le sondage Ipsos montre que les peuples européens ne sont plus dupes : 61 % des sondés, en moyenne, pensent que des terroristes « se dissimulent parmi les réfugiés ». Il est temps de comprendre, précisément, que ces individus dangereux ne sont pas des épouvantails agités par le Front national et consorts. Ils existent vraiment : ce sont les terroristes du Bataclan et du Stade de France à Paris, ce sont les commandos qui avaient pour mission de terroriser Milan, selon les autorités libyennes.

Pour la France, quelles sont les solutions ? Interrompre l’immigration ? Fermer nos frontières en sachant pertinemment que des combattants de Daech déterminés trouveront quand même un moyen de frapper nos compatriotes ? Non, tout cela est bien irréaliste. Néanmoins, il est grand temps de définir la relation entre l’islam et la République, par exemple dans une sorte de loi 1905 de l’islam. Puisque l’expression « musulmans de France » est si populaire, mettons-la en pratique, non pas en créant un islam de France désolidarisé du reste du monde musulman, mais en montrant clairement que les fidèles qui vivent sur le sol français ont fait un choix. Celui du territoire de la République contre l’oumma.

Il est, aussi, grand temps d’en finir avec les demi-mesures. Voulons-nous ou ne voulons-nous pas accueillir ces réfugiés fuyant les pays que nos armées bombardent ? C’est notre devoir, en vertu des conventions internationales que nous avons signées. Alors, faisons-le en ayant à cœur l’intégration de ces populations, par le travail et par l’éducation. Pouvons-nous ou ne pouvons-nous pas ? Avec plus de 9 % de chômage et un système scolaire qui n’inspire plus confiance à nombre d’observateurs, la France est manifestement impuissante à donner un avenir digne aux réfugiés qu’elle prétend accueillir. Alors, il faut que les autorités l’avouent, au lieu de laisser se former des pépinières de haine et de précarité comme la jungle de Calais.

Romain Bussières

Source : Boulevard Voltaire

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