vendredi, 26 août 2016
Femme voilée verbalisée : enquête ouverte pour menaces contre les policiers
L'enquête contre X porte sur des "menaces écrites" retrouvées dans des tweets et pour "outrage à personne détentrice de l'autorité publique".
L'affaire de la baigneuse voilée verbalisée agite la classe politique, qui se déchire même au sein du gouvernement. Une enquête a été ouverte à Nice à la suite de menaces proférées sur les réseaux sociaux contre des policiers municipaux photographiés pendant la scène de verbalisation.
L'enquête contre X porte sur des « menaces écrites » retrouvées dans des tweets et pour « outrage à personne détentrice de l'autorité publique ». Des menaces prises au sérieux après l'assassinat en juin d'un couple de policiers à Magnanville (Yvelines) perpétré au nom du groupe État islamique. Les policiers, comparés à la Gestapo dans certains tweets, sont facilement identifiables sur les images réalisées pour l'agence Best Image et publiées non floutées dans la presse britannique. « En plus des photos, on peut mettre directement l'adresse des policiers, pour un égorgement plus rapide », indique un post.
Indignation en France et à l'étranger
Les photos du contrôle mardi sur la Promenade à Nice ont relancé la polémique sur l'application des arrêtés municipaux d'une trentaine de communes interdisant cet été les tenues sur les plages publiques ne respectant pas le principe de laïcité, et en particulier les maillots intégraux dits « burkinis ». L'indignation en France et à l'étranger tient notamment à l'un des clichés où l'on voit la baigneuse faire le geste d'ôter sa tunique devant les policiers. Selon la mairie de Nice, elle ne s'est pas dévêtue ni n'a été forcée à le faire. Elle venait de se baigner, selon la mairie, et a montré aux policiers qu'elle avait un maillot de bain sous sa tunique, portée sur un legging. Comme elle refusait de se baigner autrement, elle a été verbalisée, a ajouté la même source.
Très peu de baigneuses portent un burkini, mais de nombreuses communes de la Côte d'Azur, gérées par la droite ou l'extrême droite, ont interdit ces tenues, estimant qu'elles constituent une provocation après la succession d'attentats islamistes en France depuis 2015.
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