dimanche, 28 août 2016
Burkini : un désaveu pour le Premier ministre ?
Nathalie Saint-Cricq, journaliste politique, revient en direct sur la décision du Conseil d'État, qui divise la classe politique.
"D'une certaine manière, à travers la décision du Conseil d'État, le Premier ministre Manuel Valls, est juridiquement désavoué, mais aussi fragilisé politiquement face à une certaine gauche, hostile à cette laïcité de combat qu'il incarne", explique la journaliste Nathalie Saint-Cricq. Mais Manuel Valls pourrait aussi à terme être politiquement gagnant. D'abord parce que les Français dans un récent sondage ont condamné le port du burkini à 64%. Et puis, en y voyant un symbole politique d'asservissement des femmes, Manuel Valls a une cohérence. "Foulards à l'école, burka, cela fait vingt ans qu'il est sur cette même ligne", poursuit Nathalie Saint-Cricq.
Un débat loin d'être clos
Une grande partie de la droite et de l'extrême droite demande une loi sur le burkini et sur le respect de la laïcité dans l'espace public."La droite accuse le gouvernement de laxisme et en pleine primaire, il va falloir que le gouvernement trouve une réponse adaptée, car il n'est pas sûr que la ligne de François Hollande 'ni provocation, ni stigmatisation', soit de nature à rassurer les Français", conclut la journaliste.
Burkini : la décision du Conseil d'État est-elle un désaveu pour le premier ministre ?
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