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jeudi, 01 septembre 2016

L’après-burkini

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L’affaire du burkini, dont l’issue juridique était fixée dès la publication des arrêtés municipaux incriminés, et qui sera confirmée à Nice et à Menton, nous aura permis d’assister à une rentrée politique anticipée. Il est vrai que l’annonce (enfin) officielle de la candidature à la présidentielle de Nicolas Sarkozy avait déjà déclenché le compte à rebours qui nous conduira jusqu’au 7 mai 2017.

L’affaire du burkini, dont on nous rebat les oreilles depuis plusieurs semaines, pose, en réalité, les fondements du débat qui, dans sa nature, s’imposera pendant la campagne présidentielle. Sur les autres sujets – économiques, financiers, sociaux, etc. – qui pourtant préoccupent gravement les Français, il n’y aura rien à attendre. En effet, depuis longtemps déjà, ces thèmes, désormais sous le contrôle exclusif de Bruxelles échappent à nos dirigeants qui en sont réduits à jouer les seconds rôles.

Place, donc, au débat identitaire et sécuritaire induit par la menace islamiste. D’ores et déjà, les positions prises par les favoris à l’élection de mai 2017 se dessinent et laissent augurer de ce que seront les contenus des programmes politiques des uns et des autres.

La position de François Hollande, de plus en plus candidat à sa propre succession, semble limpide parce qu’illustrée par son quinquennat. Attendre et voir. Se lamenter sans décider. Commenter sans agir. Son challenger direct, Nicolas Sarkozy, est, comme en 2007 et 2012, parti à la conquête des voix des électeurs du Front national. Il saura, n’en doutons pas, en convaincre certains, ceux, notamment, qui ne comprennent plus très bien le jeu joué par le duo Marine Le Pen – Florian Philippot. Juppé enfin, toujours favori des sondages, tant pour la primaire de la droite que pour l’élection présidentielle elle-même, et qui pourtant, à part un optimiste béat et déconnecté, n’apporte et n’apportera pas la moindre solution aux difficultés que rencontre notre pays aujourd’hui.

Face à ce qui ressemble à un casting au goût de déjà-vu et déjà-entendu restent les Français. Dubitatifs face à une offre politique inodore, incolore et sans saveur, nombreux sont celles et ceux qui, désemparés, attendent un sursaut de la classe politique. Un candidat ou une candidate qui saura proposer un vrai projet de société pour les prochaines années et sortir notre pays du gouffre où cinq ans de hollandisme l’on mené. Ils espèrent, sans vraiment plus y croire, un programme ambitieux pour la France. Des réformes justes et salutaires qui permettront à notre pays de retrouver sa juste place dans le monde. Des idées porteuses d’espoir pour une jeunesse qui, face à la déliquescence et au laisser-aller, préfère s’expatrier dès qu’elle en a l’occasion. L’affirmation, et la prise en compte, des valeurs qui ont fait la France au cours des siècles et le refus de la soumission face aux extrémismes ou aux puissances de l’argent. C’est cela qu’attendent les Français, et non des débats inutiles et diviseurs.

Olivier Damien

 Boulevard Voltaire

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