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samedi, 03 septembre 2016

Toulouse: assignation à résidence maintenue pour un islamiste présumé

Le tribunal administratif de Toulouse a refusé ce jeudi soir de suspendre l’assignation à résidence d’un Belgo-Tunisien de 31 ans soupçonné d’appartenir à la mouvance islamiste radicale, a annoncé son avocat. « La requête a été rejetée », a ainsi indiqué Me Vincent Brengarth, qui défend Farouk Ben Abbes, assigné à résidence après les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis dans le cadre de l’état d’urgence. « Nous allons interjeter appel », a-t-il ajouté quelques heures après l’audience du tribunal, saisi en référé-liberté.

Ce Belgo-Tunisien de 31 ans soupçonné d’appartenir à la mouvance islamiste radicale avait demandé ce jeudi au tribunal administratif de Toulouse de suspendre l’arrêté du ministère de l’Intérieur l’assignant à résidence. 

Farouk Ben Abbes avait été assigné à résidence après les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis dans le cadre de l’état d’urgence, une mesure limitant ses mouvements et lui imposant de pointer trois fois par jour au commissariat de Toulouse.

Un non-lieu prononcé en 2012

Me Vincent Brengarth, qui le défend avec Me William Bourdon, avait plaidé la « disproportion manifeste » dans la mesure où « les faits auxquels se réfèrent l’assignation à résidence datent pour la plupart de 2008-2009 », des faits pour lesquels Farouk Ben Abbes « a bénéficié d’un non-lieu ».
    
Farouk Ben Abbes avait été mis en examen dans le cadre d’une enquête ouverte en 2009 sur un projet d’attentat visant la salle de spectacles du Bataclan. En 2012, un non-lieu avait été prononcé, faute de charges suffisantes. « Les seuls faits d’actualité mentionnés datent de 2015 », a poursuivi l’avocat, des faits sur lesquels le ministère n’apporte « pas le commencement d’une preuve ».

Dans son arrêté d’assignation, le ministère estime que si Farouk Ben Abbes a bénéficié d’un non-lieu, « il continue d’entretenir des relations suivies avec des membres de la mouvance islamiste radicale, notamment à Toulouse où il s’est installé ». L’arrêté rappelle notamment ses liens passés avec les frères Clain, deux jihadistes toulousains dont l’un a enregistré le message de revendication des attentats du 13 novembre.

Boulevard Voltaire

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