Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 06 septembre 2016

577 fous d’Allah dans la nature ? Pas de panique !

bombe----retardement.jpg

On nous avait pourtant bien dit, à nous le peuple très concerné par la question, que la lutte contre le terrorisme islamique passait par l’éradication de Daech en Irak et en Syrie. Finalement, pas du tout, c’est même tout le contraire ! L’affaiblissement de l’État islamique dans ces pays, nous annonce benoîtement l’éminent procureur de Paris, « renforce le risque de nouveaux attentats en France ». Mince, alors !

Mais pourquoi, demandent les idiots que nous sommes ? Parce qu’« on le voit dans l’histoire du terrorisme que quand (sic) les organisations terroristes sont en difficulté sur zone, elles recherchent l’occasion de commettre des attaques extérieures », nous explique François Molins le vénérable. Il découvre donc maintenant ce qu’il aurait dû savoir avant ? Ou le savait-il, mais le brave homme ne voulait pas nous affoler ? Ou, au fond, cela ne change strictement rien à la menace, quantité de djihadistes bien en place sur notre territoire étant prêts à manier la kalach’ et les explosifs ?

Sans rire, ils n’y connaissaient rien à rien, au terrorisme ? Alors, ne parlons même pas de terrorisme islamiste ! D’ailleurs, aucun de nos illustres représentants ne nous a jamais rencardés sur le Coran. Il a fallu se taper tout le boulot tout seul, même Juppé ne veut toujours pas s’y coller. Trop heureux, Ali. Pardon, Alain.

Ce n’est pas la seule nouvelle de la journée. François Molins nous met en garde contre le « retour d’un grand nombre de combattants français et de leurs familles ». Ces fous furieux sont français. Enfoncez-vous ça dans le crâne : FRAN-ÇAIS. Il va falloir les prendre en charge et certainement les déradicaliser. Opération inverse de la radicalisation. Cela a déjà marché ? Un flop, d’après les échos des centres en question.

À ce jour, nous apprend notre bon procureur, « 982 individus font ou ont fait l’objet d’enquêtes judiciaires pour du terrorisme islamiste : 280 sont aujourd’hui en examen, dont 167 sont en détention ». Mais il a gardé le meilleur pour la fin : 577 autres « font l’objet d’un mandat de recherche ou d’un mandat d’arrêt ». Autrement dit, 577 fous d’Allah se promènent dans la nature ! Vous paniquez ? Vous avez tort. François Molins nous dévoile la grosse artillerie.

La politique pénale, depuis la loi du 21 juillet 2016, a été « considérablement durcie » : la peine pour association de malfaiteurs est passée de 20 à 30 ans de réclusion, tandis que les chefs terroristes encourent désormais « la réclusion criminelle à perpétuité ». Encore faut-il l’attraper, tout ce joli monde ! En outre (il fallait y penser), « les combattantes, les candidats au départ, femmes ou soutiens logistiques » ne relèvent « plus de la correctionnelle ». Parce qu’avant, si ? Il est vraiment formidable, l’État français.

Mais les personnes fichées « S », celles soupçonnées d’atteinte à la sûreté de l’État, ne serait-il pas judicieux, au nom du principe de précaution, de les placer en rétention ? « Impossible », dit le procureur. « On ne peut pas détenir quelqu’un avant qu’il ait commis une infraction, c’est le socle de l’État de droit. »

C’est sûr qu’en ne prenant pas de mesures dignes de ce nom, le terrorisme va durer longtemps, très longtemps dans notre pays. Cela ne semble pas les déranger plus que ça, au gouvernement…

Caroline Artus

Boulevard Voltaire



Les commentaires sont fermés.