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lundi, 12 septembre 2016

Nos chefs et nos médias doivent refuser la manipulation de « l’islamophobie »

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Durant les vingt derniers mois, à l’occasion de la recrudescence (en France) de la violence islamique, les chrétiens ont été mis en garde par leurs pasteurs et leurs journaux contre la tentation de la vengeance. On leur a assidûment rappelé la nécessité chrétienne du pardon, et le primat des armes spirituelles du jeûne et de la prière. On ne peut que souscrire à ces rappels et admirer la réponse convaincue qu’ils ont reçue.

Maintenant, une chose manque dans ces exhortations. Quelque chose sonne faux dans la réponse que font aujourd’hui les chrétiens au déchaînement de la violence injuste. C’est l’oubli de vérités qui sont le soubassement de tout l’ordre de l’amour : la grâce n’enlève pas la nature. La première des charités, c’est la justice. J’ai toujours été frappé, en lisant l’évangile et les écrits de saint Paul, de l’insistance sur le respect des devoirs découlant de l’ordre naturel, de la place que tiennent les centurions – dont la fonction, à la différence de celle des publicains, est honorée – et de l’exhortation à la virilité : « Le Royaume des cieux souffre violence » (Mt 11, 12), dit Jésus. « Soyez des hommes », ajoute saint Paul (1 Co 16, 13).

On attend de nos élites qu’elles nous rappellent les devoirs qui sont la condition de toute humanité comme du libre exercice de la religion chrétienne : la protection du faible, le légitime emploi de la force contre les injustes agresseurs, le courage de prendre des risques pour que vive le magnifique patrimoine dont nous héritons en nos pays. Quel évêque, quel homme public, quel intellectuel de renom saura nous répéter, après Hans et Sophie Scholl, après Soljenitsyne, que, s’il n’y a plus de raisons d’exposer sa vie, il n’y a plus non plus de raisons de vivre ? Qui aura le courage de nous rappeler que le juste exercice de la force est la première des miséricordes ?

C’est une miséricorde vis-à-vis des victimes potentielles, évidemment. Les appels à la paix, au pardon et à l’amour ne les ressusciteront pas, ni ne sécheront les larmes de leurs proches. Mais c’est aussi une miséricorde vis-à-vis des nombreux musulmans qui aiment notre pays… et qui n’ont absolument aucune envie de le voir soumis à la charia. C’est une miséricorde vis-à-vis de ceux que les discours civils et ecclésiastiques, larmoyants et impuissants, pousseraient à la révolte. C’est enfin une miséricorde vis-à-vis des agresseurs : le premier droit du malfaiteur, c’est la peine. Faire preuve de lâcheté devant des fanatiques d’une religion dont la crédibilité tient essentiellement à la force, c’est commettre un crime : celui de les renforcer dans leur délire meurtrier qui, demain, frappera plus fort.

Nous sommes en guerre, nous dit-on. C’est bien de l’avoir enfin réalisé. Pour restaurer la vraie paix, il faut maintenant avoir le courage de nommer cette guerre : c’est une guerre terroriste, dont les combattants se réclament des sources canoniques de l’islam. Les musulmans qui aiment et respectent la civilisation du pays qui les accueille sont les bienvenus. Mais il est urgent que nos chefs et nos médias refusent désormais la manipulation de « l’islamophobie » et en finissent avec l’intoxication de « l’islam religion de paix et d’amour ». Et il faut avoir la charité de mener cette guerre-là, selon sa nature propre, en se donnant, dans la force et l’honneur chrétiens, les moyens de la gagner. Après, il sera trop tard. Les dhimmis n’ont plus que le droit de pleurer.

Père Louis-Marie de Blignières

Fondateur de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier

Boulevard Voltaire

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