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mardi, 13 septembre 2016

Et si Daech était beaucoup plus fort et stratège que ce que racontent les medias et autres spécialistes?

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A lire : Daech est en passe de créer les conditions d’une guerre apocalyptique avec l’Occident.

"L'État islamique est peut-être en train de perdre les batailles de Syrie et d’Irak, mais il gagne la guerre partout ailleurs. 

Daech a marqué la fin du mois du Ramadan par une vague d’attaques terroristes: Attentats à Istanbul; à Bagdad; à Dhaka, au Bengladesh; et dans de multiples sites à travers toute l’Arabie saoudite; sur la promenade des Anglais, à Nice. Et ces attentats avaient été précédés par une terrible fusillade à Orlando, en Floride, par un homme qui avait répondu à l’appel de Daech de frapper directement le sol des États-Unis.

Brett McGurk, envoyé spécial des États-Unis, a déclaré que ces attentats récents effectués par l’État Islamique étaient un signe de faiblesse, mus par ses pertes croissantes en Irak et en Syrie. «Daech et ses dirigeants se sont réfugiés dans l’ombre», a-t-il déclaré récemment.

C’est pourtant tout l’inverse qui est en train de se passer. Les attaques de Daech démontrent que malgré ses revers récents, l’organisation demeure forte et capable de mettre en pratique sa stratégie globale visant à saper les États modernes, à étendre le califat et à provoquer une guerre apocalyptique avec l’Occident. Les États-Unis ne parviendront pas à vaincre l’État islamique et à protéger le sol américain s’ils ne reconstruisent pas leur stratégie afin de lutter globalement contre l’État islamique plutôt qu’en se concentrant sur des succès tactiques en Irak et en Syrie.

La stratégie de Daech est à la fois locale et globale 

Le groupe mène des campagnes liées les unes aux autres sur de multiples zones géographiques. Sa stratégie locale en Irak et en Syrie vise à conserver le contrôle du terrain en tant que califat, tandis que sa stratégie régionale vise à étendre ce même califat à travers tout le Proche-Orient en absorbant toujours plus de groupes de combattants qui lui permettront de continuer de déstabiliser des États, tout en contrôlant davantage de terrain. Sa stratégie globale vise à créer les conditions d’une guerre apocalyptique avec l’Occident, en polarisant les sociétés afin qu’elles se définissent pour ou contre l’Islam.

Cet objectif final semble un peu trop gros pour être honnête. Les décideurs ont tendance à tenir les discours grandiloquents de Daech sur ses aspirations globales pour de la pure forfanterie et préfèrent se réconforter avec les estimations de ses pertes militaires. Daech2Mais en fait l’État islamique est en position de force; il n’est pas seulement implanté en Syrie et en Irak, il risque de prospérer un peu partout dans le monde et à court terme. Au vu de cela, il convient de ne pas écarter d’un revers de main la stratégie globale de l’État islamique.

L’administration d’Obama ne parvient pas à interpréter convenablement les attentats spectaculaires commis par Daech, qu’elle perçoit comme un signe de faiblesse

Certes, Daech a perdu du terrain en Irak et en Syrie au cours de l’année écoulée. Ces batailles sont des prérequis fondamentaux pour vaincre le groupe. Mais McGurk et d’autres responsables tendent à tirer de fausses conclusions sur la base de leurs victoires tactiques quand ils devraient se concentrer sur le prochain défi. Il est par exemple erroné de s’imaginer que l’État islamique aurait perdu sa capacité militaire car il n’est pas parvenu à reprendre les villes qu’il a perdues. Dans la plupart des cas, Daech a préféré se replier plutôt que combattre jusqu’à la mort –un signe de contrôle, de calcul militaire et de son intention de conserver son potentiel militaire pour des opérations futures" (suite).

Lahire

Le salon beige

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