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lundi, 19 septembre 2016

Karim Achoui en veut à Éric Zemmour : l’envie de pénal

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Le curriculum vitae de Karim Achoui est lourd. L’avocat franco-algérien fut surnommé l’« avocat des voyous », avant d’être considéré comme un voyou lui-même. Impossible, ici, de dresser une liste exhaustive des affaires dans lesquelles il a été impliqué, tant elles sont nombreuses. Pour faire bonne mesure, citons néanmoins les principales mises en examen et condamnations personnelles du monsieur : mis en examen en 2005 pour subordination de témoin dans une affaire d’extorsion de fonds commise par le clan Hornec en 2002 (non-lieu) ; placé en garde à vue dans le cadre d’une affaire de blanchiment d’argent (relaxe) ; poursuivi pour complicité de faux (un an de prison avec sursis et cinq années d’interdiction d’exercer la profession d’avocat) ; mis en examen en 2004 pour avoir été complice de l’évasion de la prison de Fresnes du criminel Antonio Ferrara (condamné à sept ans de prison avant d’être finalement acquitté en 2010) ; radié du barreau de Paris en 2011.

Tel le chat, Karim Achoui retombe toujours sur ses pattes. En 2014, il a été admis à la profession d’avocat par décision du Conseil de l’ordre algérien. Grâce aux accords d’Évian, l’homme peut parfois plaider en France si la justice le lui autorise.

Logiquement grillé dans le milieu du grand bandistime français, et ne pouvant se consacrer que secondairement à ses activités professionnelles en France, il s’est depuis reconverti en avocat des causes islamistes, surfant sur le zeitgeist marxiste culturel.

 En fondant la Ligue de défense judiciaire des musulmans, il a pu retrouver ces lumières qu’il affectionnait du temps de sa splendeur passée. Cmplémentaire du Collectif contre l’islamophobie en France, proche des Frères musulmans et dirigée par Marwan Muhammad, l’association de Karim Achoui a notamment défendu des membres de l’association BarakaCity.

Son dirigeant, Idriss Sihamedi, se présente comme un « musulman normal ». Pourtant, lors d’un entretien accordé sur Canal+ à l’émission Le Supplément en 2015, Idriss Sihamedi déclarait à une question posée sur les jeunes djihadistes français de papiers partis en Syrie : « Ce n’est pas qu’on ne condamne pas l’État islamique, c’est qu’on essaye d’avoir une certaine pédagogie pour essayer de discuter avec les jeunes et pour leur faire comprendre qu’on est une alternative qui est bien, qui est pacifique. Ce n’est pas équitable, ce n’est pas juste de poser la question à un musulman comme moi parce que je suis musulman. »

Il n’est donc guère étonnant que Karim Achoui soit, aujourd’hui, à l’initiative d’une cabale judicaire contre Éric Zemmour. Dans un communiqué, l’avocat exprime clairement ses intentions : « Tous les musulmans de France, et quiconque se sentant offensé par de tels propos honteux (…) vous pouvez en votre nom vous joindre (…) à la procédure par la force du droit. »

Défenseur des libertés d’expression des musulmans radicaux, Karim Achoui se mue en censeur quand son obsession communautariste l’y oblige. Il applique à la lettre la stratégie des tenants d’un islam dit politique, conquérant : utiliser les armes offertes par les démocraties libérales, notamment et surtout le droit, pour imposer leurs lois. Se profile une véritable jurisprudence islamique, interdisant toute critique de la religion musulmane et toute entrave à sa pratique. Aujourd’hui, le Code civil, demain la charia ? On est en droit de se poser la question.

Gabriel Robin

Boulevard Voltaire

 

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