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mardi, 20 septembre 2016

Migrants: Cazeneuve dénonce l'"irresponsabilité" de la "droite extrême"

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Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a dénoncé lundi l'"irresponsabilité" de certains responsables politiques sur l'accueil des migrants, dans une charge virulente contre le Front national et la "droite extrême" accusée d'être "dans l'abandon de ce qu'est notre pays".


"Que veut le Front national? Des affrontements à l'intérieur du pays entre nos concitoyens et ceux que la France peut accueillir parce qu'ils relèvent du statut de réfugié en France?", s'est interrogé M. Cazeneuve, en marge d'un déplacement à l'Office français de l'immigration et de l'intégration à Bobigny (Seine Saint-Denis).
Le ministre était interrogé sur le lancement d'une association de maires, "Ma commune sans migrants", par Steve Briois, l'un des vice-présidents du FN.


"Que veut le Front national? Que la France cesse d'être la France, de défendre les valeurs qu'elle défend depuis la Révolution française?", a poursuivi M. Cazeneuve, ou bien "que la France cesse, en réalité, d'être elle-même". "Nous, ce que nous voulons c'est que la France continue à être la France" avec "ses principes et ses valeurs", a-t-il dit.


"La République, ce n'est pas la haine. Ce n'est pas le refus de l'autre, et la République ce n'est pas non plus le mensonge, parce que le Front national est, comme une partie de la droite extrême, dans le mensonge", a-t-il ajouté, en dénonçant la "manipulation permanente, comme l'a toujours fait l'extrême-droite en France".
M. Cazeneuve s'exprimait alors que le ton est monté ces derniers jours autour du démantèlement programmé de la "Jungle" de Calais, qui doit se traduire par la répartition des migrants dans des Centres d'accueil et d'orientation (CAO) en région, pour lesquels l'Etat cherche 9.000 places supplémentaires.
Laurent Wauquiez, le président par interim du parti Les Républicains (LR), a notamment lancé une pétition contre ce projet qui aboutira selon lui à la création de "jungles" sur l'ensemble du territoire.
Une initiative vivement dénoncée par le ministre de l'Intérieur, qui y a vu un glissement vers l'extrême-droite: "Quant à la droite extrême qui tangente son discours" et qui est "incarnée par M. Wauquiez et par d'autres qui le suivent", a-t-il dit, elle est "dans la fuite en avant" et "en train de créer, par son irresponsabilité, des tensions dans le pays dont le pays n'a nul besoin".


Il s'est toutefois félicité de l'existence d'"hommes de toutes sensibilités, de droite de gauche, qui sont de vrais républicains qui sont dans la sagesse, et pas dans cette fuite en avant et dans cet abandon de ce qu'est notre pays".


A propos de l'initiative de M. Wauquiez, le président LR de la région Haut-de-France, Xavier Bertrand, a estimé lundi que "ce n'était pas une pétition" qui allait "régler les problèmes" à Calais.

Le Parisien

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