Nathalie Kosciusko-Morizet est la seule femme de la primaire des Républicains. Elle ne doit, d’ailleurs, ce statut de candidat qu’à une série de minauderies destinées à émouvoir les grandes pleureuses républicaines pour leur rappeler que la parité doit aussi être dans l’offre politique. Parité qui fait fi des compétences et de la confiance que peuvent lui accorder les électeurs et les députés : quand féminisme peut rejoindre intérêt électoral, autant en profiter, elle ne sera ni la première, ni la dernière !
Un autre « -isme » que la dame connaît bien, c’est celui, toujours fâcheux, de l’antisémitisme. Toujours fâcheux, car il est excessivement complexe, pour celui qui en est affublé, de s’en sortir sans se faire très mal médiatiquement. La belle des Républicains s’est fendue d’un tweet annonçant qu’elle portait une réclamation devant la commission de la primaire pour les propos tenus par Jean-Frédéric Poisson concernant les lobbies sionistes américains, le traitant d’antisémite. Et paf ! Coup de poignard, le Poisson jamais ne passera !
On peut reconnaître une chose à NKM, c’est sa cohérence.
Elle brûle les ailes du poisson (qui ne constitue pas la majorité du genre, j’en conviens) car son ennemi le plus direct sur le plan des idées est bien ce dernier, et sa dernière percée dans les sondages reléguait la pauvre diva républicaine loin derrière. Elle n’a pas commis l’erreur du débat des primaires en s’abstenant d’attaquer son adversaire direct. L’arme choisie est à son image – une attaque dans le dos -, en essayant de discréditer l’adversaire non verbalement lors d’un débat, mais en saisissant une autorité pour qu’elle retire la candidature d’un prétendant !
Comme quoi Nathalie Kosciusko-Morizet, chantre de la femme féministe, a quelques restes des tempéraments prêtés traditionnellement – à tort ou à raison – à la gent féminine : on préfère le poison au couteau, la douce mort dans l’inconscience plutôt que la barbare explosion de sang, les voies détournées au contournement de l’objectif par le centre.
Les propos incriminant Jean-Frédéric Poisson ne sont pourtant pas choquants : il regrettait la soumission de Hillary Clinton aux lobbies sionistes. Ce n’est pas un scoop de dire que les politiques des Clinton, et la politique américaine de manière générale, sont particulièrement sionistes (c’est-à-dire en faveur de la terre d’Israël). C’est, d’ailleurs, un des fondements (si ce n’est le fondement) de l’ensemble des problématiques au Moyen-Orient. Elle semble l’avoir oublié…
En sus de ces grands airs mystiques et de son regard perçant qu’elle nous a servi pendant tout le débat, la princesse républicaine a des griffes acérées et n’hésite pas à écarter ses concurrents. C’est un coup merveilleux : au mieux, Poisson est discrédité dans la primaire et devra se retirer, au pire, ses interventions médiatiques seront centrées sur son prétendu antisémitisme et non sur ses idées !
Les propos incriminant Jean-Frédéric Poisson ne sont pourtant pas choquants : il regrettait la soumission de Hillary Clinton aux lobbies sionistes. Ce n’est pas un scoop de dire que les politiques des Clinton, et la politique américaine de manière générale, sont particulièrement sionistes (c’est-à-dire en faveur de la terre d’Israël). C’est, d’ailleurs, un des fondements (si ce n’est le fondement) de l’ensemble des problématiques au Moyen-Orient. Elle semble l’avoir oublié…
En sus de ces grands airs mystiques et de son regard perçant qu’elle nous a servi pendant tout le débat, la princesse républicaine a des griffes acérées et n’hésite pas à écarter ses concurrents. C’est un coup merveilleux : au mieux, Poisson est discrédité dans la primaire et devra se retirer, au pire, ses interventions médiatiques seront centrées sur son prétendu antisémitisme et non sur ses idées !
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