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lundi, 24 octobre 2016

Pourquoi le jeune Amine quitte Alain Juppé…

 

 


Sa sœur Leïla est partie en Syrie pour rejoindre l’État islamique. Amine Elbahi, jeune étudiant roubaisien, n’a pas pu supporter sa radicalisation qu’il n’avait jamais soupçonnée. À l’âge de 18 ans, Amine, fort de ses convictions et des valeurs républicaines dont il a forgé son esprit, s’était engagé dans la réserve citoyenne de l’Éducation nationale. Il avait rejoint Les Républicains et fut l’un des premiers à répondre à l’appel du rassemblement voulu par Alain Juppé.

« En m’engageant dans la réserve citoyenne au sein des quartiers difficiles de Roubaix, cela m’a permis d’aller parler aux collégiens et lycéens, de témoigner sur la laïcité, de leur décrire les valeurs de la République, de leur expliquer le bonheur d’être français. » Amine a rencontré de nombreux jeunes qui ne se sentent pas français par manque de repère. Ces jeunes, selon son expérience, éprouvent un sentiment d’exclusion et trouvent dans la radicalisation la voie d’y remédier pour reprendre confiance en eux-mêmes.

Un bel exemple pour les jeunes Français issus de l’immigration et qui se sentent plus français que musulmans, aussi patriotes qu’un Français dit de souche peut l’être. Et sa lettre, parue début octobre sur son blog, ne peut que le confirmer. Effectivement, ce jeune homme y explique « pourquoi [il] quitte l’équipe d’Alain Juppé ». Et les arguments qu’il y développe devraient en faire réfléchir plus d’un, simple citoyen ou homme politique. « Je ne me sens plus en adéquation avec ses idées et ses propositions. 

Je reste attaché au candidat pour lequel je me suis beaucoup battu, mais rester à ses côtés serait renier mes convictions. » Il explique qu’Alain Juppé travaille aux côtés des salafistes de l’UOIF, comme Amar Lasfar, Tareq Obrou, Ahmed Miktar qui prônent un islam politique incompatible avec nos valeurs françaises. 
 Et ce jeune homme très réaliste et très mûr dans sa tête n’hésite pas à mettre Alain Juppé devant ses contradictions. « La France vit une crise identitaire sans précédent. Elle ne peut pas se satisfaire d’une identité heureuse à l’heure où la crise profite aux salafistes et permet la radicalisation des esprits. » Il n’hésite pas à reprocher à son ex-mentor son aveuglement devant la réalité de la situation. « Le repli identitaire va de soi. Qui peut croire que la religion n’a aucune influence dans les quartiers abandonnés de la République ? Les débats imposés par les salafistes prennent en otages les millions de musulmans français et perturbent le débat politique qui doit se tenir. »
 
Après avoir souhaité que le prochain Président soit celui qui éradique le salafisme, qui anéantisse Daech dans nos villes, qui redonne les pleins pouvoirs aux forces de l’ordre, qui remette aux professeurs leur autorité, qui adopte une véritable politique de prise en charge et d’accompagnement des familles qui doivent élever un handicapé, il trouve que le meilleur candidat n’est autre que le catholique Bruno Le Maire. 

C’est son opinion. Ce n’est pas la mienne, mais là où ce jeune homme se trompe, c’est de conclure sa lettre par : « Si mon adversaire reste la politique laxiste de Hollande, mon ennemi déclaré est le FN. » Un jugement qui, après tant de lucidité de la part d’un jeune homme, me paraît très péremptoire. Amine Elbahi devrait avoir pour ennemi principal le communautarisme, source de tous nos maux actuels, et des siens en particulier. Le communautarisme que seul le Front national est décidé à combattre.

 Floris de Bonneville

Boulevard Voltaire 

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