Contrôler les algorithmes plutôt que les flux de migrants
La chancelière allemande et son gouvernement reprochent aux grandes entreprises d’internet de permettre la diffusion d’opinions anti-immigrés sur les réseaux sociaux. Angela Merkel leur a demandé de révéler leurs algorithmes.
« Les algorithmes doivent être rendus publics, afin que chacun puisse s’informer en tant que citoyen intéressé par des questions telles que : qu’est ce qui influence mon comportement, et celui des autres, sur Internet ? », a déclaré Angela Merkel lors d’une conférence de presse à Berlin le mardi 25 octobre avant d’indiquer : « Ces algorithmes, quand ils ne sont pas transparents, peuvent conduire à une distorsion de notre perception, ils rétrécissent l’étendue de l’information à laquelle nous avons accès ».
La chancelière a prévenu : « Avec leurs algorithmes, les grandes plateformes informatiques sont devenus le trou de souris au travers duquel les autres médias sont obligés de passer pour obtenir de nouveaux utilisateurs ». Angela Merkel a également précisé : « Nous devons prêter une attention particulière à ce développement ».
Google utilise un algorithme pour décider des résultats de recherche qui seront montrés en premier à ses utilisateurs. De son côté, l’algorithme de Facebook permet au réseau social d’organiser l’ordre du flux d’informations ainsi que de décider des posts de pages et de profils qui seront insérés sur le compte d’un utilisateur de Facebook au détriment d’autres posts. Les deux géants du Web se basent également sur les centres d’intérêts propres à chaque utilisateur pour faire la promotion d’articles d’informations.
La chancelière allemande n’a pas nommé Facebook, Google ou Twitter en particulier mais a sous-entendu que les grandes plateformes médiatiques sur internet créent des « bulles » d’informations qui s’auto-fortifient et évincent les petits fournisseurs d’informations.
Le 26 octobre, le ministre de la Justice, Heiko Maas – qui avait indiqué une hausse de 77 % des crimes racistes en Allemagne après l’arrivée des 900 000 demandeurs d’asiles – a soumis un ultimatum aux réseaux sociaux. Ces derniers ont jusqu’au mois de février 2017 pour se soumettre aux directives européennes qui concernent la xénophobie et le racisme.
Le 14 octobre, le chef de la fraction parlementaire de la CDU, Volker Kauder, avait déclaré que les réseaux sociaux devraient être condamnés à 50 000 euros d’amende s’ils ne parvenaient pas à retirer les « discours de haine ». Il a affirmé qu’une « épée de Damoclès » devait être brandie au dessus des réseaux sociaux.
Ce n’est pas la première fois qu’Angela Merkel et son gouvernement partent en croisade contre les réseaux sociaux. Le mois dernier, la chancelière avait accusé les partisans de l’AfD – le parti anti-immigration et anti-euro qui a le vent en poupe – de « diffuser leurs mensonges » à travers les réseaux sociaux.
Les algorithmes sont au cœur de la propriété intellectuelle de n’importe quel réseau social ou moteur de recherche. Il s’agit de secrets commerciaux parmi les plus protégés au monde. La valeur financière de ces algorithmes représente potentiellement des milliards d’euros. À ce jour, aucun géant du Web n’a révélé ses algorithmes.
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« Les algorithmes doivent être rendus publics, afin que chacun puisse s’informer en tant que citoyen intéressé par des questions telles que : qu’est ce qui influence mon comportement, et celui des autres, sur Internet ? », a déclaré Angela Merkel lors d’une conférence de presse à Berlin le mardi 25 octobre avant d’indiquer : « Ces algorithmes, quand ils ne sont pas transparents, peuvent conduire à une distorsion de notre perception, ils rétrécissent l’étendue de l’information à laquelle nous avons accès ».
La chancelière a prévenu : « Avec leurs algorithmes, les grandes plateformes informatiques sont devenus le trou de souris au travers duquel les autres médias sont obligés de passer pour obtenir de nouveaux utilisateurs ». Angela Merkel a également précisé : « Nous devons prêter une attention particulière à ce développement ».
Google utilise un algorithme pour décider des résultats de recherche qui seront montrés en premier à ses utilisateurs. De son côté, l’algorithme de Facebook permet au réseau social d’organiser l’ordre du flux d’informations ainsi que de décider des posts de pages et de profils qui seront insérés sur le compte d’un utilisateur de Facebook au détriment d’autres posts. Les deux géants du Web se basent également sur les centres d’intérêts propres à chaque utilisateur pour faire la promotion d’articles d’informations.
La chancelière allemande n’a pas nommé Facebook, Google ou Twitter en particulier mais a sous-entendu que les grandes plateformes médiatiques sur internet créent des « bulles » d’informations qui s’auto-fortifient et évincent les petits fournisseurs d’informations.
Le 26 octobre, le ministre de la Justice, Heiko Maas – qui avait indiqué une hausse de 77 % des crimes racistes en Allemagne après l’arrivée des 900 000 demandeurs d’asiles – a soumis un ultimatum aux réseaux sociaux. Ces derniers ont jusqu’au mois de février 2017 pour se soumettre aux directives européennes qui concernent la xénophobie et le racisme.
Le 14 octobre, le chef de la fraction parlementaire de la CDU, Volker Kauder, avait déclaré que les réseaux sociaux devraient être condamnés à 50 000 euros d’amende s’ils ne parvenaient pas à retirer les « discours de haine ». Il a affirmé qu’une « épée de Damoclès » devait être brandie au dessus des réseaux sociaux.
Ce n’est pas la première fois qu’Angela Merkel et son gouvernement partent en croisade contre les réseaux sociaux. Le mois dernier, la chancelière avait accusé les partisans de l’AfD – le parti anti-immigration et anti-euro qui a le vent en poupe – de « diffuser leurs mensonges » à travers les réseaux sociaux.
Les algorithmes sont au cœur de la propriété intellectuelle de n’importe quel réseau social ou moteur de recherche. Il s’agit de secrets commerciaux parmi les plus protégés au monde. La valeur financière de ces algorithmes représente potentiellement des milliards d’euros. À ce jour, aucun géant du Web n’a révélé ses algorithmes.
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