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mardi, 22 novembre 2016

"Ali Juppé" : les juppéistes dénoncent une "campagne nauséabonde de diffamation" sur les réseaux sociaux

Au lendemain de résultats décevants pour le maire de Bordeaux au premier tour de la primaire de droite, ses soutiens mettent les choses au clair.

 Comment expliquer l'effondrement du maire de Bordeaux dans la dernière ligne droite de la primaire des Républicains? Les juppéistes ont une première explication. Invités à commenter ce lundi dans les matinales le score décevant d'Alain Juppé, arrivé loin derrière François Fillon, Jean-Pierre Raffarin et Valérie Pécresse ont tous deux dénoncé la déferlante ordurière orchestrée sur les réseaux sociaux par l'extrême droite et certains soutiens sarkozystes pour miner la campagne de celui qui fut longtemps le chouchou des sondages.

 
Sur France Inter, la présidente LR de la région Ile-de-France, qui avait abandonné François Fillon pour se rallier à Alain Juppé, s'en est pris "à la campagne nauséabonde de diffamation sur ses relations avec l'islamisme". "On lui a reproché des compromissions avec l'islamisme et ça, ça a été un fil rouge de la campagne sur les réseaux sociaux, un fil rouge délétère qui a miné une partie de sa campagne", assure l'ancienne ministre de l'Enseignement supérieur.

 Au même moment sur BFMTV, l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin se désolait qu'Alain Juppé ait été "victime de fausses accusations parfois graves" tandis que François Fillon avait lui été "protégé".


 
Le spectre "d'Ali Juppé"


En ligne de mire des juppéistes, l'avalanche de fausses informations et de moqueries qui n'ont cessé de tourner sur Facebook et Twitter autour du sobriquet "Ali Juppé". Comme vous l'expliquait très tôt dans la campagne Le HuffPost, des rumeurs nées il y a plusieurs années dans le milieu de l'extrême droite bordelaise présentant Alain Juppé comme un allié des Frères musulmans ont depuis fait tache d'huile sur les réseaux sociaux, envahissant des pans entiers de la fachosphère avant d'être reprises par des soutiens de Nicolas Sarkozy.

La semaine dernière, Patrick Karam, orateur national de l'ancien président, se fendait d'une tribune dans Atlantico accusant Alain Juppé de s'être compromis avec les Frères musulmans... au prix d'une mauvaise foi spectaculaire reprenant des phrases hors de leur contexte et manipulant la chronologie des faits. L'équipe d'Alain Juppé avait dû répliquer à la dernière minute dans Le HuffPost pour rétablir la vérité. Mais le travail de sape était déjà bien entamé sur les réseaux sociaux où les #NS2017, ces soutiens numériques hardcores de l'ancien président, participaient à la curée. D'autant qu'il a trouvé d'autres relais dans cette primaire, notamment du côté du candidat Jean-Frédéric Poisson.

Ces égouts du web, qui ne sont pas sans rappeler les campagnes de désinformation des pro-Trump aux Etats-Unis, expliquent-ils à eux seuls la déferlante Fillon? Probablement pas étant donné l'impressionnante avance du député de Paris qui, dans la dernière ligne droite, au moment où il remontait dans les sondages, a vu lui aussi des comptes l'attaquer sur des pseudo-compromissions avec l'islam.

Mais pour Alain Juppé, c'est une question de principe. "C'est quelque chose qui a beaucoup blessé Alain Juppé, pense Valérie Pécresse. Et je pense qu'il aura à coeur de rétablir son honneur"

 Geoffroy Clavel  

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