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vendredi, 25 novembre 2016

Une association d'aide aux détenus musulmans dissoute par le gouvernement

 

 
Le ministère de l’Intérieur a décidé de dissoudre une association d’aide aux détenus musulmans, soupçonnée depuis sa création, de liens avec l’islam radical, a indiqué ce mercredi le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.
  
La décision, annoncée par Bernard Cazeneuve en Conseil des ministres, concerne une association d’aide aux détenus musulmans et à leurs familles. Fraternité musulmane Sanâbil est dans le radar des autorités depuis sa création en 2010. Son nom était apparu dans de nombreux dossiers terroristes. L’association va faire un recours devant le Conseil d’Etat.


« L’association encourageait la radicalisation des détenus », selon Bernard Cazeneuve

 

Cette dissolution a été décidée « sur le fondement de l’article L.212-1 du Code de la sécurité intérieure », a expliqué Stéphane Le Foll lors du compte rendu du Conseil des ministres. « Cet article permet la dissolution d’associations qui appellent à la haine et à la violence, et qui se livrent à des agissements susceptibles de provoquer des actes terroristes », a-t-il ajouté.

Dans un communiqué, Bernard Cazeneuve précise: « L’activité de l’association ‘Fraternité musulmane Sanâbil (Les Epis)’ était essentiellement tournée vers le soutien idéologique ou financier des personnes détenues pour des motifs en lien avec le terrorisme et de leurs familles. (…) L’association encourageait la radicalisation des détenus durant leur séjour carcéral pour les rallier à la cause djihadiste. Par ailleurs, plusieurs anciens dirigeants ou anciens membres de l’association ont rejoint la zone de combat irako-syrienne ».

Amedy Coulibaly avait participé à pique-nique de l’association en 2014

 

Les avoirs de cette association basée en Seine-et-Marne, et qui dit suivre quelque 740 détenus en France et à l’étranger, avaient déjà été gelés fin octobre.
  
Son président s’était alors défendu en soutenant que « la seule chose » que faisait l’association était d’entretenir une correspondance avec les détenus qui en faisaient la demande et d’envoyer « quand on le peut un mandat aux indigents » pour qu’ils puissent cantiner, le tout sous l’oeil de l’administration pénitentiaire. 


Une note des services de renseignement consultée par l’AFP relevait notamment qu’Amedy Coulibaly, le tueur de l’Hyper Cacher en janvier 2015, avait participé à un pique-nique de l’association le 23 août 2014.

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