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mardi, 29 novembre 2016

Des lycéens exigent plus d’autorité et de sécurité

 

 
Une drôle de manifestation s’est déroulée, vendredi 25 novembre, au lycée professionnel Albert-Chassagne à Paimboeuf en Loire-Atlantique, a rapporté le quotidien régional Ouest-France. 

Des lycéens ont, en effet, dénoncé le laxisme de la direction face à l’attitude agressive de certains élèves. « Sanctions, sanctions ! » ont-ils ainsi scandé devant les grilles de l’établissement. « Il y a des vols, des agressions, des provocations et la direction ne sanctionne pas. Certains enseignants sont à bout, on a peur qu’ils quittent l’établissement », a déploré un des porte-parole du mouvement.
« Des élèves ont fouillé dans le sac d’un enseignant, ont balancé ses clés. Ils lancent des bouts de gomme, des cailloux, des chaises en classe. Les toilettes ont été dégradées, tout comme une imprimante », a énuméré un autre lycéen. 

« Nous avons écrit une lettre à la direction pour que des mesures soient prises », a expliqué une jeune fille qui affirme ne pas se sentir en sécurité dans l’établissement.
On demande que les fautifs soient sanctionnés. Or, ce n’est pas le cas aujourd’hui,
a expliqué un de ses camarades.

La direction est consternée par de telles revendications. « Ma conviction est que la réponse aux problèmes se fait par le dialogue et non en coupant des têtes », explique-t-elle. « L’école doit être inclusive et bienveillante. Ça me fait très peur que des élèves demandent ainsi des sanctions à l’encontre d’autres élèves. »
De son côté, l’inspecteur d’académie concède qu’il a « rarement vu des élèves demander des sanctions à l’encontre de leurs camarades »

La situation est devenue si absurde que ce sont désormais des mineurs qui en viennent à demander aux adultes de mieux les protéger dans l’enceinte scolaire. L’école est tellement frappée par l’inversion des valeurs et par ce dogme qui érige les agresseurs en victimes qu’elle est dans l’incapacité de protéger les véritables victimes et de sanctionner les agresseurs, qui se sentent dorénavant tout-puissants.

Pétri de mythologie antifasciste à quatre sous, la direction rejoue la partition des Justes en réprimant ce qu’elle considère comme de la délation au lieu de réprimer ceux qui terrorisent son lycée.
La direction refuse d’exercer l’autorité pour laquelle elle est rémunérée, prenant le parti des coupables et n’assurant pas la sécurité de ceux qui subissent, arborant ce principe pervers de bienveillance à l’endroit des délinquants qui est toujours, au fond, une malveillance à l’endroit des élèves respectueux.
Il paraît que la lutte contre le harcèlement scolaire est désormais une priorité pour l’Éducation nationale.

Il serait peut-être souhaitable que les directions d’établissement soient, elles aussi, sensibilisées à cette question. 

 Thomas Clavel

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