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mercredi, 30 novembre 2016

Moselle : l’immigration irrégulière dans le viseur

 

 

Les forces de la police aux frontières sont sur le terrain pour contrôler les flux migratoires en Moselle. Un passeur a été interpellé.

 En matière d’immigration, la Moselle est un carrefour. Une terre de transit pour ceux qui veulent filer en Angleterre. Une terre d’installation pour d’autres qui rêvent d’obtenir le droit d’asile. Le camp de Blida, à Metz, est la pointe visible de ces flux migratoires. L’endroit a été démantelé mais, déjà, des tentes ont repoussé à proximité. Un mouvement que les autorités tentent d’endiguer à travers un dispositif articulé autour des services de la préfecture et de la police aux frontières.

 

Pourquoi ?

 

Sur consigne du ministre de l’Intérieur, le préfet de la Moselle a lancé un plan d’actions qui doit permettre de fluidifier les dispositifs d’accueil des demandeurs d’asile. Le dispositif de premier accueil, installé rue des Alliés à Metz, a rouvert le 25 novembre. Les effectifs du guichet unique d’accueil des demandeurs d’asile de Metz ont été renforcés. Les actions doivent aussi mettre un frein à l’immigration irrégulière et à tous les trafics qui gravitent autour.

Comment ?

 

Les contrôles se sont intensifiés sur des points de passage ciblés. « Nous avons renforcé notre présence à l’aéroport de Strasbourg et le long des frontières, expose Christian Lajarrige, directeur zonal de la police aux frontières. En Moselle, nous sommes présents au péage de Saint-Avold, ou aux points d’entrée du Luxembourg. Ce dispositif ne concerne pas seulement les voies routières mais aussi les gares ferroviaires, du côté de Forbach et Thionville. » Depuis une semaine environ, les forces de l’ordre sont en nombre au cœur de Metz, non loin du camp de Blida. Un escadron de gendarmes mobiles a été mis à disposition pour mener des surveillances et des contrôles.

Qui ?

 

Ces actions permettent de vérifier les conditions d’entrée dans l’espace Schengen de ressortissants en provenance, pour la majorité, des pays des Balkans. Pour circuler sur le sol français, un passeport biométrique ne suffit pas : les migrants doivent notamment être en possession d’une somme d’argent correspondant à la durée du séjour. Les contrevenants sont placés en rétention administrative et font l’objet d’une procédure. Le préfet prend ensuite une mesure de placement dans un centre de rétention en vue de leur renvoi au pays, avec souvent interdiction de retour. « Ce qui ne les empêche pas de demander l’asile durant la rétention, indique le directeur de la Paf. Leur demande est étudiée en priorité. » Une trentaine de personnes, la plupart d’origine albanaise, se trouvent actuellement au Centre de rétention administrative de Metz. Des vols à destination du Kosovo et de l’Albanie sont en cours de planification

K. G.
 

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