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jeudi, 01 décembre 2016

Une nouvelle affaire Leonarda à Rennes !

 

 
C’est Breizh Info qui lâche l’information. Une famille de Géorgie est arrivée en France : la mère et son fils (7 ans à l’époque) en 2012, la fille (10 ans à l’époque) en 2014. Le compagnon de la mère, qui n’est pas le père biologique des enfants, était entré en France en 2010. Depuis décembre 2013, la Géorgie n’est plus considérée comme un « pays à risque ». De ce fait, la nationalité géorgienne n’ouvre plus la porte du droit d’asile et ces Géorgiens doivent quitter la France : c’est la loi.

Mobilisation générale à Rennes, le Réseau éducation sans frontières s’agite : « Nous, amis, professeurs, parents d’élèves, simples citoyens, nous indignons de l’expulsion programmée et imminente de Marina et de ses deux enfants Elene et Luka vers la Géorgie. » Et de convoquer la Convention internationale des droits de l’enfant : « L’intérêt des enfants doit primer sur l’intérêt général. » Dans un texte écrit pour arracher des larmes de compassion, l’association conclut : « Nous revendiquons la régularisation de cette famille au nom des valeurs de la République. »

La question est : faut-il, au nom des valeurs de la République, refuser d’appliquer la loi française ? Qui osera répondre « oui » ? Lorsque l’on dit « État de droit », on parle d’un ordre juridique applicable à tous, tout le temps, et dont l’inobservation entraîne une sanction. Que je sache, un « hors-la-loi » n’applique pas les « valeurs de la République ». 

Les Romains le disaient déjà, il y a deux millénaires : « Dura lex, sed lex » (« la loi est dure, mais c’est la loi »), invitation sans ambiguïté à se plier à la règle commune.
 Reste la manière. Il est curieux de voir que l’affaire Leonarda n’a, finalement, servi à rien aux sourds qui nous gouvernent. Expulser des enfants en pleine année scolaire est idiot. Dans cette affaire, le pouvoir avait toute l’année 2015 et l’année 2016 pour procéder au rapatriement de cette famille devenue résidente illégale. Que n’a-t-il agi plus tôt, à la fin de l’année scolaire, pendant les grandes vacances, afin que ce qui est vécu comme un traumatisme par la famille, soit autant adouci que possible ?

La vérité, c’est qu’il ne faut pas attendre de ce pouvoir qu’il respecte ses lois ! Exemple : le règlement Dublin III (juin 2013) précise qu’un migrant ayant demandé l’asile dans un pays européen ne peut plus être éligible à l’asile dans un autre pays de l’Union européenne. Cazeneuve déclare : « Je ne souhaite pas qu’à partir des centres d’accueil et d’orientation, on procède à des opérations de “dublinage”. » En langage normal, il déclare officiellement ne pas vouloir appliquer Dublin III. Évidemment, les préfets emboîtent le pas.

Après la justice laxiste de Taubira, nous avons maintenant un ministre de l’Intérieur, garant suprême de l’application de la loi en France, sous l’autorité du président de la République, qui vient nous dire : « La loi, je m’en fiche. » Quelques lignes plus haut, je posais la question : « Faut-il… refuser d’appliquer la loi française ? » Il y a au moins une personne, en France, qui répond « oui » : c’est Cazeneuve.

Quelle pétaudière !

 Yannik Chauvin

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