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lundi, 12 décembre 2016

Bernard Plouvier - Judéo-bolchevisme : fantasme ou réalité des années 1917-1937 ? (1ère partie)

 

 

 
 
Première partie : la Russie
 
 
Il est de bon ton, chez les bien-pensants et les bien-écrivants, de nier toute réalité à cette notion de judéo-bolchevisme, qui paraissait pourtant une évidence à des hommes aussi peu judéophobes que Winston Churchill, Mustafa Kemal Atatürk, Marcel Bucard ou Jacques Doriot (les vrais personnages, pas ceux que décrivent des auteurs à la documentation très curieuse). 

De nos jours, il est devenu très incorrect de rappeler la réalité du judéo-bolchevisme. Les auteurs juifs se contorsionnent pour éliminer ce souvenir, autrefois jugé glorieux, devenu importun depuis 1990 et l’effondrement de l’URSS. Saül Friedländer (1997) remporte la palme de la narration historique politiquement correcte : « La disproportion massive des dirigeants d’origine juive parmi les bolcheviks semblait donner corps à ce qui est devenu un mythe ».
Le lecteur est (encore) libre de se faire une opinion, qui ne dépend que de son point de vue, à condition toutefois que celui-ci soit suffisamment éclairé. Il est évident que, lorsqu’Adolf Hitler lance le 22 juin 1941 sa Wehrmacht à l’assaut de l’URSS, présentée comme « la citadelle du judéo-bolchevisme », il est dans l’erreur : Joseph Dougashvili, alias ‘’Staline’’, a fait le ménage (on parlerait de nos jours d’épuration ethnique), de la fin des années vingt jusqu’aux purges de 1936-37. 

Chacun sait qu’au début de 1917, Erich Ludendorff (le Quartier-maître général de l’Armée allemande, en situation de quasi-dictateur civil et militaire) a autorisé l’Oberstleutnant Walter Nicolaï (le chef du SR allemand) à faire transiter par le Reich le wagon, venu de Suisse et bouclé jusqu’à l’arrivée à destination en Finlande, contenant Wladimir Oulianov, alias ‘’Lénine’’, et sa smala (épouse et admirateurs). Il a même poussé la complaisance jusqu’à financer petitement l’œuvre révolutionnaire des bolcheviks, qui lui paraissait utile pour se débarrasser de l’armée russe, plus coriace qu’on ne l’avait imaginé en 1914. 

Ce financement était misérable au regard de celui offert par des banquiers juifs de New York, même s’il est de bon ton, depuis les années 1990, de nier le fait. Felix Warburg et Jacob Schiff (de la banque Kuhn-Loeb and Cy.) ont envoyé un peu d’or au Goy Alexandre Kerensky, au printemps de 1917, pour assurer le renversement du régime tsariste, haï des Juifs de la planète (Rivera, 1994). Mais, dès 1916, ces mécènes finançaient le marxiste Lev Bronstein, alias ‘’Trotsky’’, à hauteur de 20 millions de dollars (soit 104 millions de francs-or, ce qui représente un pouvoir d’achat d’environ 332 millions d’euros). 

Schiff s’en est vanté dans la livraison du 5 juin 1916 du New York Times, où il rappelait aussi que, dès 1911, il voulait obtenir du Président William Taft la rupture des relations commerciales entre les USA et l’Empire russe. Il aurait pu ajouter que la finance juive avait soutenu Thomas Woodrow Wilson aux élections de 1912 pour faire payer son refus à Taft (longue étude, fort bien documentée, in Rivera, 1994). 

De fait, les chefs mencheviks sont tous juifs et ‘’Trotsky’’ en fait partie jusqu’à ce qu’il passe au camp des frères ennemis, les bolcheviks , où la plupart des chefs sont également juifs.
Bien avant l’effondrement de l’URSS, il était inconvenant pour certains auteurs juifs de rappeler le rôle des Juifs dans le bolchevisme et ses méfaits : « Les Juifs, faible minorité à qui on attribuait une puissance formidable, offraient aux chefs nazis le souffre-douleur recherché » (Loewenstein, 1952, dans un ouvrage de psychanalyse où l’auteur, à la différence de nombre de ses coreligionnaires pour lesquels le fanatisme chrétien et le racisme sont des facteurs prédominants, reconnaît que « l’antisémitisme est surtout d’ordre économique »). 

En 1917-19, années cruciales pour la Révolution communiste, 17 des 22 membres du premier Sovnarkom (le Conseil des Commissaires du peuple ou ministres bolcheviks) sont des Juifs. Seuls sont des Goyim : Oulianov, dit ‘’Lénine’’ (encore est-il possible que son grand-père maternel, Alexandre Blank, ait été juif), le Géorgien Dougashvili, dit ‘’Staline’’, l’Arménien Protian, Anatole Lounatcharsky et Georgi Tchitchérine (Wilton, 1921). À la même époque, 42 des 61 membres du Comité Central exécutif du Parti Communiste soviétique (présidé par le Juif Salomon Sverdlov) sont des Juifs, dont un Karaïte – un descendant de Khazar (liste complète in Wilton, 1921). Le Juif Andrei Soltz est le chef de la Commission de contrôle du Comité Central et un autre Juif, Isaac Zelenski, est le secrétaire du Comité Central (il dirigera ensuite les coopératives de l’URSS et sera exécuté après le procès de mars 1938, qui clôt les purges du Parti). 

La direction de la Tchéka de Moscou, la féroce et sanguinaire police politique, compte 23 Juifs sur ses 37 membres et celle de Petrograd (future Léningrad) 6 Juifs sur ses 12 membres (Fisher, 1964). Brille à la Tchéka puis au Guépéou, le Juif Jacob Blumkine, l’assassin de l’ambassadeur allemand en Russie, au mois de juillet 1918, et que ‘’Staline’’ fera exécuter en 1929 comme trotskyste.
Entre 1918 et 1921, les Juifs forment 15% des cadres provinciaux du Parti bolchevik (Gitelman, 1972). Si, de 1918 à 1920, des pogroms font quelques dizaines de milliers de morts (75 000, selon Gitelman, 1972) en Ukraine révoltée contre la direction bolchevique, c’est pour venger les assassinats d’Ukrainiens par les tueurs bolcheviks, parfois juifs, mais presque toujours encadrés de chefs juifs (Juvin, 1923). 

Parmi les grands maîtres juifs de ces premières années de domination du bolchevisme, l’on peut citer Lev Bronstein-‘’Trotsky’’, fils de riche propriétaire terrien, bientôt maître de l’Armée Rouge (il est célèbre pour sa morgue et son entourage quasi-exclusivement composé de Juifs) ; son beau-frère, le viveur Liev Rosenfeld, alias Kamenev ; l’ennemi farouche de ‘’Lénine’’ : Grigori Radomylski, alias Apfelbaum, plus connu sous le pseudonyme russe de ‘’Zinoviev’’, maître quasi-absolu du Komintern à partir de 1921, jusqu’à l’omnipotence de ‘’Staline’’ à partir de 1924 ; le rouquin fort laid Karl Sobelssohn, alias Radek, beau-frère du richissime Walter Rathenau - avec quelques autres Juifs, dont Adolf Joffe, ‘’Radek’’ est très vite chargé d’exporter le bolchevisme en terres germaniques ; Christian Rakowski, célèbre pour sa crasse et son insolence, chef de la meute d’assassins qui ravage la ville ukrainienne de Kharkov en 1918-19 (in Juvin, 1923, qui se trompe en faisant un Juif de Lounatcharsky ; d’autres auteurs se trompent en faisant un Juif de l’aristocrate slave Tchitchérine).
À partir de 1923 le chef de l’Internationale Syndicale Rouge (ou Profintern), dépendant du Komintern, est le Juif Salomon Dridzo, alias ‘’Lozowski’’, liquidé en 1946. Enfin, les frères Lazare et Mikhaïl Kaganovitch resteront des ministres très appréciés de ‘’Staline’’, tandis que le Commissaire au Commerce extérieur Arkady Rosengoltz sera écarté en 1937, puis exécuté après le procès de mars 1938. Un des pontes du GRU (le SR de l’Armée Rouge), et un temps chef des commissaires politiques de l’Armée Rouge, est le Juif Lazare-‘’Manfred’’ Stern, qui dirigera les liquidations des « ennemis de classe » durant la Guerre d’Espagne puis commandera en second les Brigades Internationales : enfermé, à partir de 1939, dans divers camps dépendant de la chaleureuse administration dénommée GOULAG, il y mourra en 1954.
Sonia Margolina, juive et fille de cadre bolchevik, se souvenant des années 1917-1930 (l’âge d’or de la domination juive sur l’URSS), a écrit : « La participation enthousiaste des Juifs à la destruction de la Russie tsariste fut disproportionnée à leur représentation démographique… Le citoyen russe non-juif avait une bonne chance d’avoir affaire à un interrogateur et à un exécuteur juifs. Partout où le Russe allait, il rencontrait des Juifs aux postes supérieurs… À la fin des années vingt, on vit pour la première fois un grand nombre de Juifs investis d’un pouvoir de vie ou de mort dans les campagnes » (Margolina, 1999). Il reste à déterminer si, pour un Russe ou un Ukrainien des années 1917-30, rencontrer ce type de Juifs était une « chance » ou une réelle malchance, mais il est vrai que, dans le jargon des statisticiens, une occurrence, bonne ou mauvaise, s’appelle toujours une « chance ». 

Avant les purges des années 1936-38, où ‘’Staline’’ se débarrasse de très nombreux Juifs à la tête du PC et du Komintern, le Comité Central du PC de l’URSS comptait encore 11 Juifs sur 104 membres ; à Moscou, 12% des fonctionnaires étaient des Juifs et 9% à Léningrad (Letellier, 1991). 

En 1936, lorsque Nahum Goldmann, le futur patron du Congrès Juif Mondial, croise dans les locaux genevois de la SDN (la Société des Nations) la délégation soviétique conduite par le Juif très grossier et germanophobe Maxime ‘’Litvinov’’ - de son véritable patronyme Meir Wallach, alias ‘’Filkenstein’’, fils de banquier -, 11 de ses 14 membres sont des Juifs, choisis en principe parce qu’ils sont polyglottes (Goldmann, 1976). 

Cette même « petite erreur de dosage » se rencontre, en Europe centrale et danubienne, dans la meute d’assassins de ‘’Bela Kun’’, né Albert Kohn, alias ‘’Sebestyen’’, en Hongrie, où 18 des 26 commissaires du peuple de la République des Soviets, autoproclamée le 20 mars 1919, sont des Juifs. C’est en tant que Commissaire-adjoint à l’Éducation du gouvernement rouge qu’un Juif richissime, fils de banquier haïssant sa mère (un régal pour psychanalyste !), Georg Lukacs débute sa carrière publique ; il se réfugiera en 1930 à Moscou, passera quinze années en autocritiques salvatrices, puis tentera de concilier les thèses de Marx et d’Hegel (Kadarkay, 1991), soit un travail d’un intérêt palpitant pour les amateurs de querelles byzantines ; il est toujours abondamment cité par les auteurs sérieux, qui n’ont peut-être pas lu ses œuvres soporifiques. 

Il en va de même chez les Juifs de Roumanie et surtout de Pologne, où, avant sa dissolution en 1938, 90% des membres du Parti communiste étaient des Juifs (Hillel, 1985). C’est
d’ailleurs en souvenir de la collusion entre les Juifs et les assassins du NKVD durant la période de domination soviétique sur l’est de la Pologne, d’octobre 1939 à juin 1941, que des survivants juifs des camps de concentration nazis seront exterminés par des Polonais, de 1945 à 1947 (Hillel, 1985). Le 29 février 1936, dans une Lettre pastorale, le cardinal August Hlond, primat de Pologne et germanophobe enragé (cf. Plouvier 2009), écrit des Juifs qu’ils sont extrêmement nombreux dans le mouvement communiste, la prostitution et la diffusion de la pornographie, ainsi que dans la pratique de l’usure (in Friedländer, 2008, écumant de rage).
Aux USA, le PC est très largement dominé par l’élément juif (Rothman, 1982). Au Mexique, le très sanguinaire chef de l’État, de 1924 à 1928, Plutarco Elias Calles, Franc-maçon tueur de prêtres catholiques, et réputé marxiste (l’administration du Président Coolidge le surnomme « le bolchevik mexicain »), est un juif sépharade. Et l’on retrouvera le même phénomène de surreprésentation juive, à partir de 1945, en Hongrie, en Roumanie et même en RDA (l’Allemagne de l’Est). 

Comme l’a déploré un auteur juif à propos des Juifs communistes de ces années 1917 sq. : « Leur présence aux postes d’autorité a fourni un nouvel aliment à l’antisémitisme populaire » (‘’Fejtö’’, 1997)… non pas leur présence, mais leur surabondance, leur fanatisme et, trop souvent, leur comportement sanguinaire. Les crimes impunis ne sont jamais pardonnés. 

Que le dogme politiquement correct de nos jours soit de nier la réalité du judéo-bolchevisme, cela n’engage que les fonctionnaires de la narration historique. Les contemporains de ‘’Lénine’’ et de ‘’Trosky’’ savaient à quoi s’en tenir. Le catholique franco-britannique Hilaire Belloc a écrit en 1922 : « Le bolchevisme a posé la question juive avec une telle violence… qu’elle ne peut plus être niée… même par le menteur le plus effronté… L’explosion bolcheviste est juive » (in Poliakov, 1981, volume 2). 

Winston Spencer Churchill, qui dépend si souvent de sponsors juifs pour éponger ses dettes de jeu et soutenir son fastueux train de vie durant les années 1925-1939 (Irving, 1987), est du même avis et le sera encore en 1936-37. 

En outre, le rabbin Stephen-Samuel Wise, futur président-fondateur du Congrès juif mondial, a écrit dans la livraison du 23 mars 1917 du New York Times : « Parmi toutes les réalisations de mon peuple, aucune n’a été plus noble que la participation des fils et des filles d’Israël au mouvement de libération de la Russie » (cité in Petrovsky, 1931). Une « libération » qui a coûté la vie à plus de trente millions d’êtres humains, si l’on additionne les morts de la guerre civile, des famines et des purges staliniennes des années vingt et trente : il y a réellement de quoi pavoiser… on comprend que certains auteurs préfèrent parler de « mythe ».

Bibliographie 

* F. Fetjö, né Fischel : Dieu et son Juif, Éditions Pierre Horay, 1997
* L. Fischer : The life of Lenin, Harper, New York, 1964
* S. Friedländer : L’Allemagne nazie et les juifs, volume 1 : 1933-1939. Les années de persécution, Seuil, 1997
* S. Friedländer : L’Allemagne nazie et les Juifs, volume 2 : 1939-1945. Les années d’extermination, Seuil, réédition de 2008
* Z. Gitelman : Jewish nationality and soviet politics. The jewish sections of the CPSU, 1917-1930, Princeton University Press, Princeton [État du New Jersey], 1972
* N. Goldmann : Le paradoxe juif. Conversations en français avec Léon Abramovitz, Stock, 1976
* M. Hillel : Le massacre des survivants en Pologne après l’Holocauste (1945, 1947), Plon, 1985
* D. Irving : Churchill’s war. The struggle for power, 2 volumes, Veritas Publishing Co., Sydney, 1987
* L. Juvin : La République juive des Soviets. Deux années en Russie (1919-1921), Déterna, 2009 (1ère édition de 1923)
* A. Kadarkay : Georg Lukacs. Life, thought and politics, Blackwell, Oxford, 1991
* J. Letellier : Les Juifs chez les chrétiens. 20 siècles de déraison, Éditions du Centurion, 1991
* R. Loewenstein : Psychanalyse de l’antisémitisme, P.U.F., réédition de 2001 (1ère édition de 1952 ; un régal, à la condition de le consommer avec beaucoup d’humour et de détachement)
* S. Margolina : Das Ende der Lügen. Russland und die Juden im 20. Jahrhundert, Siedler, Berlin, 1999
* D. Petrovsky : La Russie et les Juifs, Éditions Baudinière, 1931
* B. Plouvier : Pie XII contre Hitler, Dualpha, 2009
* L. Poliakov : Histoire de l’antisémitisme, 2 volumes, Calmann-Lévy, réédition de 1981
* D. A. Rivera : Final warning. A history of the New World Order, 1994 (en libre lecture sur le site The Unjust Media ; pour son étude très précise sur l’octroi de crédits de Jacob Schiff à Léon ‘’Trotski’’, sans trop s’attarder sur le pathos complotiste)
* S. Rothman, S. R. Lichter : Roots of radicalism : Jews, christians and the new left, Oxford University Press, New York, 1982
* R. Wilton : Les derniers jours des Romanoff, Crès, 1921 (c’est le texte fondateur et irréfutable de la notion de « judéo-bolchevisme » ; l’auteur était Britannique, germanophobe et nullement judéophobe).

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