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mercredi, 21 décembre 2016

Danemark : une Danoise, d’orgine kurde, risque la prison après avoir combattu l’EI

 

 
Joanna Palani, une Danoise de 23 ans, née de parents kurdes, qui a quitté ses études à Copenhague pour combattre dans les rangs kurdes en Syrie et en Irak est jugée pour avoir enfreint son interdiction de quitter le territoire danois. Son avocat dénonce une mesure hypocrite auprès de L’Express.

Elle fait partie de ces jeunes Européens qui ont rejoint l’Irak et la Syrie. Mais son histoire n’a rien à voir avec les parcours de radicalisés venus grossir les rangs de l’organisation Etat islamique (EI).

 Mais à la façon des djihadistes de l’EI rentrés dans leurs pays, Joanna Palani risque aujourd’hui une peine de prison pour avoir enfreint son interdiction de quitter le territoire danois, selon le Guardian, une information confirmée auprès de L’Express par son avocat. La jeune femme a même été placée en détention provisoire le 7 décembre et doit retourner devant le juge mardi.

Son cas est atypique, probablement unique. Rembobinons. Joanna Palani naît de parents Kurdes iraniens en 1993 dans un camp de réfugiés de l’ONU en Iraq, avant d’emménager par la suite à Copenhague avec sa famille, qui a fui la guerre du Golfe. […]

En 2014, elle lâche ses études de philosophie pour combattre Daech et Bachar Al-Assad en Syrie au côté des Unités de protection du peuple (le YPG, branche armée du Parti de l’union démocratique, lui-même considéré comme la branche syrienne du PKK). Elle combat également en Irak dans les rangs des peshmergas du Kurdistan irakien, comme elle l’a raconté à Vice en juin dernier. Deux groupes qui ont reçu le soutien de la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis, et dont le Danemark fait partie.
La jeune femme participe notamment à la mission d’un bataillon pour libérer des jeunes filles retenues comme esclaves sexuelles par l’EI, près de Mossoul. A l’époque de l’interview de Vice, elle se marre – « Les combattants de l’EI sont très faciles à tuer » – mais raconte aussi avoir vu un camarade suédois mourir au combat juste à côté d’elle. […]

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