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vendredi, 23 décembre 2016

Le contrôle des demandeurs d’asile en Europe est un véritable fiasco

 

 
Après avoir été désigné pour la quatrième fois (2010, 2013, 2015 et 2016) « homme politique de l’année » aux Pays-Bas par un échantillon de 40.000 Néerlandais, le crypto-fasciste Geert Wilders a de nouveau provoqué un tollé et un scandale, écorchant au passage les âmes sensibles (les « cœurs durs à la tripe molle » qu’évoque Bernanos) en publiant sur son compte Twitter la photo d’une « Mutti » Merkel (« tata », pour les intimes) avec du sang sur les mains, suite au carnage de Berlin. Alors que la cire de milliers de bougies coule déjà sur le bitume berlinois et met du baume sur nos âmes Charlie, voilà qui est évidemment beaucoup moins porteur auprès de nos élites que de publier celle d’un enfant ensanglanté d’Alep ou celle d’un gosse sans gilet de sauvetage noyé sur une plage grecque, dont le père survivant en avait un, lui…

Jamais en retard d’une invention genre fil à couper l’eau chaude, les élites néerlandaises ont instauré un système de contrôle censé filtrer les demandeurs d’asile, et le secrétaire d’État Dijkhoff se montrait d’ailleurs résolument optimiste, plus tôt dans l’année, quant à l’efficacité de la procédure mise en place. Et patatras, ce matin, la presse néerlandaise se fait l’écho d’un « rapport secret » de « l’inspection Sécurité & Justice » qui ferait état d’une situation particulièrement alarmante. De Telegraaf titre en effet : « Asielcheck total fiasco » (le contrôle des demandeurs d’asile : un fiasco total). C’est ce qui ressort du rapport à paraître en janvier. Selon le témoignage d’un fonctionnaire,
« les contrôles seraient aussi efficaces qu’un panier percé. N’importe qui peut pénétrer sur le territoire en toute simplicité. Les textes en arabe sur les téléphones des demandeurs d’asile ne sont pas même déchiffrés […] alors que, techniquement, c’est tout à fait possible. »
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Il paraît qu’une « chasse à l’homme » impitoyable est en cours à Berlin pour retrouver l’auteur de la boucherie berlinoise. Comique. Le coupable est sans doute déjà à l’autre bout du vaste panier percé, voire en dehors du lupanar européen, puisque même le pape clame qu’il vaut mieux des ponts que des murs. À ce propos, le Vatican est toujours hermétiquement clos en dehors des heures de visite. Il en tiendrait pourtant, des « réfugiés », sous ses vastes coupoles dorées. Je me suis toujours demandé ce qu’en penserait le Christ, de ces vastes coupoles dorées résonnant probablement fort lorsque l’on traverse les immenses salles vides du Vatican, la nuit.

Dernière minute : certains « sans-papiers » ont cette curieuse propension à oublier… leurs papiers sur le lieu de leur méfait. Il semblerait, ainsi, que l’on ait retrouvé dans le camion berlinois ceux d’un Tunisien connu sous trois identités et trois âges différents et qui aurait déposé une demande d’asile en Allemagne, selon Bild et Allgemeine Zeitung de Mayence. Débouté, il ne serait toutefois pas expulsable. Ce serait, en effet, un scandale intolérable. Tout cela va résolument dans le sens du rapport néerlandais publié prochainement. Il est à craindre qu’en plus, il soit mort… de rire à l’heure qu’il est, et il est possible qu’il ait volontairement laissé ces papiers sous le siège du camion en ultime pied de nez.

L’Europe semble, sur ce plan, une pauvre et sinistre farce dont les nouvelles victimes de Berlin sont les dindons.

 Silvio Molenaar

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