dimanche, 25 décembre 2016
Une enquête en France pour établir l’itinéraire d’Anis Amri
Le procureur de la République de Paris a ouvert une enquête pour déterminer l’itinéraire du principal suspect de l’attentat de Berlin, abattu vendredi à Milan, a annoncé Bruno Le Roux, qui appelle à « la plus grande prudence » sur les informations faisant état de son passage par la France.
» Après la mort du tueur de Berlin, les questions demeurent
Dans une brève déclaration à la presse, le ministre français de l’Intérieur, qui fait face à une salve de critiques de l’opposition sur les contrôles frontaliers au sein de l’espace Schengen, a affirmé que la sécurité avait été renforcée au soir de l’attentat de Berlin, lundi soir, aux frontières avec l’Allemagne, le Luxembourg et la Suisse.
« Il appartient maintenant aux différentes enquêtes, et notamment celle placée sous l’autorité du procureur de la République, d’établir précisément son itinéraire », a déclaré Bruno Le Roux. « J’appelle à la plus grande prudence concernant les informations qui circulent actuellement, et je le répète, seules les enquêtes permettront d’établir précisément les faits », a-t-il souligné.
Anis Amri, le Tunisien de 24 ans recherché pour l’attentat meurtrier au camion-bélier sur un marché de Noël berlinois, a été abattu vendredi par la police italienne lors d’un contrôle d’identité à Milan. Un billet de train retrouvé sur le suspect montre qu’il a effectué un trajet entre la France et Turin, a indiqué une source judiciaire italienne. Le jeune homme a ensuite pris un train régional pour se rendre dans la banlieue de Milan.
Selon des médias italiens, le billet mentionnait un départ de Chambéry (Savoie).
Europe 1 affirmait vendredi soir qu’Anis Amri serait passé par la gare de Lyon-Part-Dieu jeudi soir en direction de Chambéry, où il aurait acheté un billet pour Milan.
Dans un entretien samedi dans Le Journal du Dimanche, Jean-Marc Falcone, directeur général de la police nationale, précise que « la sous-direction anti-terroriste de la police judiciaire (…) procède à des vérifications poussées. » « Il s’agit notamment de déterminer très précisément si dans son périple, ce terroriste a pu transiter par notre territoire », confirme-t-il.
Il ajoute que les services français ne connaissaient pas Anis Amri.
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