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vendredi, 06 janvier 2017

L’islamo-business, vivier du terrorisme par Jean-Claude Gourévitch

 

 
Rémy Valat, historien 

islamobusiness-jpg« Qui a le droit de dire que la France dans trente ou quarante ans ne sera pas un pays musulman ? Personne n’a le droit de nous nier cet espoir-là » déclarait Marwan Muhammad, ancien porte-parole du Collectif contre l’islamophobie en France, lors d’une conférence tenue dans les murs de la mosquée d’Orly le 4 août 2011.

Marwan Muhammad ni Tariq Ramadan (qui est le porte-parole en France des Frères musulmans, instance en lutte contre l’emprise laïque occidentale et reconnue comme une instance terroriste, et dont le double discours a été analysé par Caroline Fourest, Frère Tariq, Grasset, 2004) ne sont pas des terroristes, mais ils sont les acteurs de ce que Jean-Claude Gourévitch appelle l’ « Islamo-business ».

Jean-Paul Gourévitch, ancien enseignant à l’université de Paris XII-Créteil, est un spécialiste reconnu des questions afférentes à l’Afrique, aux migrations et à l’islamisme radical. L’« islamo-business », faute de terme scientifique plus élégant, est une combinaison de plusieurs facteurs idéologiques (doctrines politiques et religieuses), structurels (une nébuleuse d’associations et de moyens de financement), voire naturels (accroissement de la population musulmane en France entre 10 et 15 millions en 2040 pour 8,5 millions en 2016) qui pavent la voie de la radicalisation islamiste.

islamobusiness-GourevitchmigrationsnulsJean-Paul Gourévitch fait un état des lieux planétaire, une situation pays par pays, les enjeux et les stratégies développées par les prosélytes musulmans, individus financés par un réseau de « banques islamistes » et autres associations caritatives ou organisations non-gouvernementales (Ligue islamique mondiale, ou Mercy International impliquée dans les attentats contre les ambassades américaines de Nairobi et de Daar-es-Salaam en 1998, la Banque islamique de développement qui a contribué à l’installation de tribunaux islamiques en Somalie, etc.), voire l’économie informelle, qui inclut trafic d’organes et prostitution (ces structures criminelles financeraient le terrorisme international à hauteur de 1 500 milliards de dollars).

L’auteur met l’accent sur les faiblesses des sociétés occidentales, et française en particulier, face au péril de l’islam politique : « Les islamistes tentent de se solidariser avec des forces de progrès dont ils partagent certaines valeurs (antiaméricanisme, altermondialisme, droits accrus pour les minorités….) pour s’en faire des alliés en vue de l’islamisation progressive de la société civile. Au nom d’une liberté d’expression, de culte, d’association, qui n’a pas cours dans les pays dont ils sont issus, ils utilisent les faiblesses spirituelles, identitaires, démographiques et économiques des pays où ils résident pour démontrer leur audience et persuader les gouvernements en place que rien ne peut être fait sans eux ni contre eux. »

En fin d’ouvrage, l’auteur explore les avenirs possibles : l’affrontement, le vivre ensemble, voire un possible déclin de l’islamisme…. Que l’on partage ou non le point de vue de Jean-Paul Gourévitch, les faits sont là, probants et invitent à réfléchir..

L’islamo-Business, vivier du terrorisme, de Jean-Paul Gourévitch, Pierre-Guillaume de Roux éditeur, 23€.

Jean-Paul Gourévitch est un écrivain, essayiste, formateur et consultant international français, né en 1941. Il a notamment publié Les Migrations pour les Nuls (éditions First, 2014) et La Croisade islamiste : Pour en  finir avec les idées reçues (Pascal Galodé éditions, 2011)

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