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dimanche, 08 janvier 2017

Var. La police municipale à l'école pour s'opposer aux cours d'arabe

Le maire (Les Républicains - LR) a demandé à deux reprises la mobilisation des forces de l'ordre pour une intervention auprès de la personne chargée de l'enseignement de la langue arabe à l'école primaire Reynier, destiné aux élèves d'origine maghrébine, selon une ordonnance du tribunal administratif de Toulon saisi par la préfecture du Var, à, la suite d'une action engagée par le maire.
Alors que l'on savait que ce dernier avait contacté le rectorat pour signifier son désaccord, on apprend auprès de nos confères de LCI qu'il est allé jusqu'à envoyer la police devant l'établissement pour marquer le désaccord de la mairie sur cet enseignement.

Jean-Sébastien Vialatte, maire de Six-Fours-les-Plages (Sud de la France), a autorisé l'intervention de la police municipale dans une école publique pour empêcher l'enseignement facultatif de la langue arabe aux élèves, ont rapporté vendredi des médias français. Le Monde avait révélé qu'il s'agissait en fait d'un gros malentendu, monté en épingle par l'extrême droite: les cours étaient en réalité facultatifs, et proposés en dehors des heures d'école. Les cours d'arabe ont depuis cessé.

Le maire redit aussi son hostilité à ces enseignements. "Il serait opportun d'envisager sans tarder leur suppression au profit, suggère-t-il, de l'enseignement de langues étrangères classiques sur le temps scolaire" et "de mesures supplémentaires à accorder à tous les élèves en difficulté scolaire dont les besoins sont prioritaires". La seconde, elle remet à l'enseignant "un pli émanant de la mairie", "sans pour autant s'opposer à la tenue du cours". De plus, il est assez courant que la police municipale aille porter des plis. Et l'élu de justifier à propos du chargé de cours: "Il s'agit d'un personnage que je ne connais pas, qui n'est pas payé par l'Education nationale, et à propos de qui je n'ai aucune assurance".

Mais le maire de la commune est allé encore plus loin.
Saisi par le préfet du Var, le juge des référés a donné raison au maire de Six-Fours-Les-Plages le 28 novembre 2016, estimant "qu'il n'y a pas eu "d'obstacle effectif à l'exercice de l'enseignement". Le cours d'arabe a eu lieu trois jours plus tôt, le 25 novembre.

Jean-Pascal Bellegarde

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