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jeudi, 12 janvier 2017

Détenus toxicomanes : plutôt que des seringues, si on essayait de les sevrer ?

Le Point rapporte que « le gouvernement réfléchit à introduire en cellule du matériel permettant aux détenus toxicomanes de se droguer sans attraper de maladies infectieuses ».

Chère République, c’est ce qui s’appelle filer un mauvais coton d’Ancien Régime ! Précisément, la Révolution, dont se réclament tous ces démocrates, préconisait un minimum de souffrances pour les condamnés, d’où l’adoption de la guillotine qui, à l’époque, constituait un net progrès si l’on regarde les tortures infligées quelques années plus tôt au régicide Robert François-Damiens, qui tenta d’assassiner Louis XV. Eh oui, le contenu des seringues est une mort lente et atroce. 

Admettre ces seringues, c’est admettre leur contenu : une substance illicite, a fortiori dans une prison, lieu censé punir les contrevenants à la loi. Substance dont la vente alimente le grand banditisme, voire pire. Car il est loin, le temps où l’héroïne made in France inondait le marché américain à des fins strictement mercantiles. 

Désormais, le trafic de drogue arme aussi les terroristes qui, le moment venu, massacreront quelques mécréants, histoire de mériter leurs vierges au paradis !
 La main sur le cœur, on nous affirme que « pour bénéficier d’une seringue propre, le détenu toxicomane devra avoir obtenu au préalable l’accord du chef d’établissement, être seul en cellule et être emprisonné dans un établissement qui n’est pas touché par la surpopulation carcérale ». Cela rendra-t-il le détenu potentiellement moins dangereux ? J’en doute.

Quelle riche idée, en effet, dans ces temps où le personnel pénitentiaire, dont on a considérablement réduit les prérogatives – notamment en ce qui concerne les fouilles (article 57 de la loi n° 2009-1436) –, subit régulièrement menaces et agressions !
Pendant que les victimes et leurs familles sont passibles du mur des cons du Syndicat de la magistrature, on finit par en oublier pourquoi un détenu est en prison, étant entendu qu’on n’incarcère plus personne de nos jours sur simple lettre de cachet, même s’il subsiste des erreurs judiciaires !

Pas étonnant que la « consommation de drogue [soit], selon plusieurs études concordantes, plus élevée à l’intérieur des murs d’une prison qu’à l’extérieur ». Les prisons sont devenues des passoires.

Maintenant, imaginons ce que certains détenus, déjà capables de confectionner un couteau avec des morceaux de plastique, feront avec l’aiguille d’une seringue, comme s’en inquiètent à juste titre certains syndicats. 

Ce tout-permissif – seulement à destination de la criminalité, issue de préférence des minorités opprimées par les vilains Blancs ! – illustre dramatiquement la dérive d’une société qui rechigne à faire respecter la loi. L’impunité engendre le crime. 

Quitte à prôner la réinsertion, si on commençait par sevrer les toxicomanes incarcérés ? Une fois dehors, on aurait plus de chances de ne pas les voir replonger dans la délinquance pour se payer leurs doses ! 

Charles Demassieux

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