L'un des débats de l'émission C'est pas tous les jours dimanche a abordé les tensions qui existent au sein de la société Belge. Un récent sondage indique que 71% des Belges musulmans se sentent perçus comme des terroristes potentiels, alors que 77% des sondés de toutes origines confondues disent ne plus se sentir chez eux "comme avant".
"On se fait traiter de sales Belges"
Mireille Lurquin, une habitante de Koekelberg, en région bruxelloise, était présente pour témoigner: "On se fait traiter de sales Belges. On ne se sent plus en Belgique, c'est comme si on était chez eux. On en a marre, on va devenir allergiques, parce qu'il y a un non-respect de la femme". Mireille dénonce notamment les insultes qu'elle subit dans la rue lorsqu'elle porte une jupe. Ancienne surveillante d'école, elle déplore également que certains établissements scolaires ne proposent que de la nourriture halal aux élèves. "Un enfant a droit à manger ce qu'il veut", explique-t-elle.
"Ça fait plus de 30 ans qu'il y a un laxisme"
Musulman laïque et policier, Hamid Benichou est présent sur le terrain depuis de nombreuses années. Il n'est pas surpris par les résultats des récents sondages. "Je compatis avec madame Lurquin. C'est vrai que ce genre de discours, on l'entend, et aussi de l'autre côté", dit-il. Il poursuit en abordant ce qu'il pense être à l'origine de cette situation. "Ça fait plus de 30 ans qu'il y a un laxisme, une compromission, une lâcheté des politiques, parce qu'ils n'ont pas pris la mesure de tout ce développement, qui a été initié à la base par l'arrivée des Frères musulmans", explique-t-il.
"Moi je suis pour l'islam de papa et maman pénard. Je suis contre l'islamisation à outrance"
Le présentateur, Christophe Deborsu, demande alors à Hamid Benichou si ce sont les Belges qui n'ont pas suffisamment compris qu'il y avait un problème. "Non, ce sont les musulmans qui ont accepté cette idéologie, qui était tout à fait étrangère à l'idéologie de la première génération. Nous, nous venons du Maghreb sunnite malikite, et tout d'un coup on vient avec une idéologie wahhabite islamiste", confie le témoin. Lui-même se plaint de ce mouvement radical. "Moi je suis pour l'islam de papa et maman pénard. Je suis contre l'islamisation à outrance", ajoute-t-il.
"Les politiques à Bruxelles s'adressent à une branche islamo-salafiste pour avoir des électeurs!"
Plus loin dans le débat, Hamid Benichou estime que "le Belge ne s'est pas réveillé un jour en disant qu'il n'aime pas les musulmans. Il faut être cohérent. Durant toute une période on a laissé faire. Les politiques avec la complicité de certains imams. Je suis sur le terrain depuis 30 ans, je connais bien toutes les mosquées et les responsables. Il reste toujours des problèmes, parce que les politiques à Bruxelles ne prennent pas leurs responsabilités et s'adressent à une branche islamo-salafiste pour avoir des électeurs! Ce n'est pas normal!".
"Il y a aussi des laïques et musulmans"
Cependant, l'invité rappelle qu'il y a aussi des "laïques et musulmans comme moi qui souhaitent donner de la voix. Moi je suis laïque et musulman. J'adhère aux lois du peuple belge. J'adhère à l'égalité. J'adhère à la mixité. J'adhère à la liberté d'expression et j'adhère à la séparation des pouvoirs", martèle-t-il.
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"On se fait traiter de sales Belges"
Mireille Lurquin, une habitante de Koekelberg, en région bruxelloise, était présente pour témoigner: "On se fait traiter de sales Belges. On ne se sent plus en Belgique, c'est comme si on était chez eux. On en a marre, on va devenir allergiques, parce qu'il y a un non-respect de la femme". Mireille dénonce notamment les insultes qu'elle subit dans la rue lorsqu'elle porte une jupe. Ancienne surveillante d'école, elle déplore également que certains établissements scolaires ne proposent que de la nourriture halal aux élèves. "Un enfant a droit à manger ce qu'il veut", explique-t-elle.
"Ça fait plus de 30 ans qu'il y a un laxisme"
Musulman laïque et policier, Hamid Benichou est présent sur le terrain depuis de nombreuses années. Il n'est pas surpris par les résultats des récents sondages. "Je compatis avec madame Lurquin. C'est vrai que ce genre de discours, on l'entend, et aussi de l'autre côté", dit-il. Il poursuit en abordant ce qu'il pense être à l'origine de cette situation. "Ça fait plus de 30 ans qu'il y a un laxisme, une compromission, une lâcheté des politiques, parce qu'ils n'ont pas pris la mesure de tout ce développement, qui a été initié à la base par l'arrivée des Frères musulmans", explique-t-il.
"Moi je suis pour l'islam de papa et maman pénard. Je suis contre l'islamisation à outrance"
Le présentateur, Christophe Deborsu, demande alors à Hamid Benichou si ce sont les Belges qui n'ont pas suffisamment compris qu'il y avait un problème. "Non, ce sont les musulmans qui ont accepté cette idéologie, qui était tout à fait étrangère à l'idéologie de la première génération. Nous, nous venons du Maghreb sunnite malikite, et tout d'un coup on vient avec une idéologie wahhabite islamiste", confie le témoin. Lui-même se plaint de ce mouvement radical. "Moi je suis pour l'islam de papa et maman pénard. Je suis contre l'islamisation à outrance", ajoute-t-il.
"Les politiques à Bruxelles s'adressent à une branche islamo-salafiste pour avoir des électeurs!"
Plus loin dans le débat, Hamid Benichou estime que "le Belge ne s'est pas réveillé un jour en disant qu'il n'aime pas les musulmans. Il faut être cohérent. Durant toute une période on a laissé faire. Les politiques avec la complicité de certains imams. Je suis sur le terrain depuis 30 ans, je connais bien toutes les mosquées et les responsables. Il reste toujours des problèmes, parce que les politiques à Bruxelles ne prennent pas leurs responsabilités et s'adressent à une branche islamo-salafiste pour avoir des électeurs! Ce n'est pas normal!".
"Il y a aussi des laïques et musulmans"
Cependant, l'invité rappelle qu'il y a aussi des "laïques et musulmans comme moi qui souhaitent donner de la voix. Moi je suis laïque et musulman. J'adhère aux lois du peuple belge. J'adhère à l'égalité. J'adhère à la mixité. J'adhère à la liberté d'expression et j'adhère à la séparation des pouvoirs", martèle-t-il.
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