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mardi, 17 janvier 2017

«Si on avait su...»

Courageuse, généreuse, Lydie est la seule maman qui témoigne à visage découvert. Elle fait aussi de la prévention dans la région. «  Lorsque ma fille est partie vivre à Lille pour sa prépa littéraire, elle s’est intéressée à l’islam. Elle s’est mise à fréquenter une mosquée. Puis ses copains l’ont trouvée changée. Elle mettait un voile en dehors, quand on ne la voyait pas. » Pour un double cursus, la jeune femme part en Allemagne en 2012, à Leipzig : « Je me dis que si ça se passait aujourd’hui, on aurait mieux compris et jamais on n’aurait financé des études en Allemagne. On l’aurait gardée près de nous. Mais c’était avant les attentats.  » Elle y rencontre en septembre son compagnon, proche d’une mouvance salafiste, sous surveillance policière. En février, ils vivent ensemble, se marient cultuellement. Lorsque ses parents la retrouvent, elle porte un niqab. 


« On a eu une relation très conflictuelle, on ne comprenait pas. On a déjà fait 1 600 km pour les voir une heure. Elle voulait qu’on rejoigne ses idées… L’emprise vient du groupe de Leipzig. Ma fille et son mari disaient qu’ils connaissaient du monde à la mosquée. Il y avait chez eux une salle prévue uniquement pour les femmes.

En novembre 2014, on a appris qu’ils étaient partis en Syrie. Les frères musulmans sont venus vider l’appartement, ils ont même pris le parc en bois qui appartenait à ma fille étant petite. Sûrement pour d’autres familles, ils sont très organisés. » 

S. f.-p

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