La stratégie de l’extrême droite allemande a parfaitement fonctionné: provoquer pour attirer l’attention des médias. Frauke Petry, la présidente de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), a réussi à transformer le congrès de l’extrême droite européenne, qui se tient ce samedi à Coblence, en véritable show médiatique. Pour cela, l’AfD a d’abord refusé d’accréditer plusieurs médias de référence, dont le magazine Der Spiegel, le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) ou encore les chaînes publiques, dénigrés par l’AfD en tant que «médias de la redevance».
«Cela s’intègre parfaitement dans la stratégie de communication de l’AfD. Le parti de Frauke Petry savait qu’elle attirerait l’attention», assure Timo Lochocki, politologue à la fondation German Marshall Fund. La décision a déclenché, en effet, une levée de boucliers. La première chaîne de télévision publique (ARD) a dénoncé une «restriction arbitraire du droit à l’information». «C’est une atteinte à la liberté de la presse», a ajouté la Fédération des journalistes allemands (DJV). «L’objectif était de satisfaire également ses électeurs qui se sentent floués par ces médias. C’est clairement une provocation», ajoute Marcus Maurer, professeur en communication à l’Université de Mayenne.
Une ambivalence très étudiée
En attaquant le mémorial de Berlin dédié aux Juifs assassinés d’Europe, Björn Höcke, le leader de l’AfD en Thuringe, a déclenché la même mécanique. Au lendemain d’un discours très ambivalent sur ce «monument de la honte» (la honte de qui?), il a réussi à se présenter comme une victime des médias, accusés de l’avoir mal interprété. «Je ne doute pas un instant que les termes de son discours ont été choisis soigneusement par son conseiller, Günther Lachmann, un stratège en communication, pour jeter le trouble sur le sens du mot «honte», assure le politologue Timo Lochocki.
Frauke Petry veut faire de ce congrès, organisé officiellement par le groupe ENL (Europe des nations et des libertés) du Parlement de l’UE, le lancement de la campagne électorale 2017 pour les formations d’extrême droite en Europe. Elle a invité la Française Marine Le Pen du Front national et le Néerlandais Geert Wilders du PVV (Parti pour la liberté), qui sont déterminés à prendre le pouvoir cette année dans leur pays.
Une première pour Marin Le Pen
Geert Wilders a déjà tenu plusieurs discours en Allemagne, notamment en 2015 lors d’une manifestation des Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident (Pegida). Pour Marine le Pen, c’est une première. Elle n’a jamais mis le pied en Allemagne en tant que présidente du FN. Le député européen italien Matteo Salvini de la Lega Nord sera aussi à la tribune pour prononcer un discours.
Plus de 150 organisations, syndicats et partis politiques ont appelé à protester. «Les populistes ne sont pas les bienvenus», a lâché hier le maire social-démocrate (SPD) de Coblence, Joachim Hofmann-Göttig. On attend plus de 1000 manifestants et 1000 policiers pour le maintien de l’ordre.
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«Cela s’intègre parfaitement dans la stratégie de communication de l’AfD. Le parti de Frauke Petry savait qu’elle attirerait l’attention», assure Timo Lochocki, politologue à la fondation German Marshall Fund. La décision a déclenché, en effet, une levée de boucliers. La première chaîne de télévision publique (ARD) a dénoncé une «restriction arbitraire du droit à l’information». «C’est une atteinte à la liberté de la presse», a ajouté la Fédération des journalistes allemands (DJV). «L’objectif était de satisfaire également ses électeurs qui se sentent floués par ces médias. C’est clairement une provocation», ajoute Marcus Maurer, professeur en communication à l’Université de Mayenne.
Une ambivalence très étudiée
En attaquant le mémorial de Berlin dédié aux Juifs assassinés d’Europe, Björn Höcke, le leader de l’AfD en Thuringe, a déclenché la même mécanique. Au lendemain d’un discours très ambivalent sur ce «monument de la honte» (la honte de qui?), il a réussi à se présenter comme une victime des médias, accusés de l’avoir mal interprété. «Je ne doute pas un instant que les termes de son discours ont été choisis soigneusement par son conseiller, Günther Lachmann, un stratège en communication, pour jeter le trouble sur le sens du mot «honte», assure le politologue Timo Lochocki.
Frauke Petry veut faire de ce congrès, organisé officiellement par le groupe ENL (Europe des nations et des libertés) du Parlement de l’UE, le lancement de la campagne électorale 2017 pour les formations d’extrême droite en Europe. Elle a invité la Française Marine Le Pen du Front national et le Néerlandais Geert Wilders du PVV (Parti pour la liberté), qui sont déterminés à prendre le pouvoir cette année dans leur pays.
Une première pour Marin Le Pen
Geert Wilders a déjà tenu plusieurs discours en Allemagne, notamment en 2015 lors d’une manifestation des Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident (Pegida). Pour Marine le Pen, c’est une première. Elle n’a jamais mis le pied en Allemagne en tant que présidente du FN. Le député européen italien Matteo Salvini de la Lega Nord sera aussi à la tribune pour prononcer un discours.
Plus de 150 organisations, syndicats et partis politiques ont appelé à protester. «Les populistes ne sont pas les bienvenus», a lâché hier le maire social-démocrate (SPD) de Coblence, Joachim Hofmann-Göttig. On attend plus de 1000 manifestants et 1000 policiers pour le maintien de l’ordre.
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