Les transports en commun sont dangereux. À dire vrai, de moins en moins de femmes seules osent s’y risquer. Lors de l’année 2016, le nombre de vols violents commis dans les transports publics, enregistré par la police et la gendarmerie, a augmenté de 7 %. Les chiffres relatifs aux agressions physiques et aux vols sans violence sont encore plus impressionnants, ayant progressé respectivement de 14 et 17 %. Pour vous faire une idée, sachez qu’en moyenne, 330 Français ont été volés chaque jour dans le pays.
Certaines opérations conçues par des gangs des zones de non-France ressemblent à s’y méprendre aux fameuses attaques de diligences du Far West… Dans les Alpes-Maritimes, un commando formé d’une dizaine de « jeunes », comme les médias se plaisent à les décrire, a fait irruption dans un TER. Ils ont aspergé les passagers de gaz lacrymogène et les ont frappés. Dernièrement, des racailles ont poignardé des usagers du métro parisien… Il me serait impossible de recenser exhaustivement ces « faits divers » qui pourrissent notre existence.
Charriant toute la population, les transports sont l’illustration d’un « vivre ensemble » qui s’est progressivement transformé en « subir ensemble ». Vous êtes obligés de les emprunter pour vous rendre au travail. En conséquence, vous êtes aussi contraints de côtoyer ceux qui les empruntent, parmi lesquels on compte de nombreux voyous, sans compter les nombreux passagers portant des tenues « traditionnelles » qui sont autant d’affronts à notre civilisation.
Sur quelques lignes du métro francilien, vous avez l’horrible impression d’être livrés à vous-mêmes. Où sont les agents de sécurité (la brigade des réseaux ferrés est passée sous la barre des mille fonctionnaires pour 25 % des vols et agressions perpétrés dans la capitale) ? Les collectivités locales et l’État mettent-ils suffisamment de moyens pour assurer notre sécurité ? En outre, les transports donnent une image désastreuse de notre pays à ces touristes qui fuient déjà l’Hexagone, en raison de la période d’attentats que nous venons de connaître.
Interrogé sur BFM TV, un chauffeur de bus a expliqué qu’il avait pris sa retraite parce qu’il ne supportait plus d’être le témoin d’ignobles agressions sans pouvoir agir.
« Les violences faisaient partie du quotidien, et allaient d’une simple insulte jusqu’à la tentative de viol. […] L’agression de trop, qui m’a fait prendre ma retraite, s’est passée cet été, lorsque j’ai justement demandé à un voyageur de me présenter son titre de transport. Il m’a regardé, et avec sa main, il a mimé le geste de me tuer. J’ai voulu porter plainte pour menace de mort. Les policiers ont regardé la vidéo et ont bien vu la personne faire ce geste. Mais la direction n’a pas souhaité que j’aille au bout, elle préfère défendre le voyageur, »
”
dit Christophe. Les agressions de chauffeurs de bus sont si communes que leur direction ne les défend même plus. Comment avons-nous pu tomber si bas ?Imaginez, donc, qu’on peut assister à des scènes glaçantes comme cette bagarre entre « jeunes » pour décider qui violerait en premier une jeune femme… Cette semaine, une vidéo a suscité une vive émotion sur Internet. Diffusée par Fdesouche, elle montre des « jeunes » en train de se battre dans un lycée pour un match de la Coupe d’Afrique des nations. Surréaliste, cet enregistrement ferait passer le film Ma 6-T va crack-er pour une rediffusion de T’choupi à l’école… Le niveau de sauvagerie des protagonistes est effrayant. En prenant les transports en commun, les honnêtes gens se trouvent à proximité de profils ultra-violents, sociopathes inadaptés à la vie civilisée qui devraient être enfermés, expulsés ou rééduqués. Nous ne réglerons pas le problème de l’insécurité sans une réflexion globale et ambitieuse. Oui, il faut renforcer les effectifs de police. Mais non, ce ne sera pas suffisant.
Gabriel Robin
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