- Le décret ne le dit pas. Je l’ai lu. Vous pouvez aussi le lire : c’est ici. Il n’y a pas de discrimination religieuse.
- Le décret ne donne pas davantage la liste précise des pays dont les ressortissants sont interdits d’entrée aux États-Unis pendants toute la durée de ce moratoire (en principe 90 jours).
- 7 pays à population majoritairement musulmane sont supposés être visés, selon la presse, par ce décret. Il convient donc de rappeler que 43 autres pays à majorité musulmane ne le sont pas (en tout cas pas encore) : leurs ressortissants peuvent donc entrer aux États-Unis aux conditions ordinaires.
- Ces 7 pays “scandaleusement discriminés” – attention second degré… – par Trump, ne sont pas sortis de son chapeau pointu. Ils sont tirés d’une liste des « pays particulièrement préoccupant[s] » (Countries of Particular Concern, CPCs) établie par le département d’État du gouvernement Obama, car ces CPCs violent les droits de l’homme, les droits à la liberté de conscience et de religion ! Cette liste est mise à jour chaque année. Le décret de Trump la mentionne à sa section 3.
- Obama, lui-même, n’avait éprouvé aucune gêne à décréter un moratoire de 6 mois bloquant l’admission des réfugiés irakiens aux États-Unis, en 2011. A-t-on constaté alors un tollé général, des manifestations dans les rues, dans les aéroports ?
- Les musulmans de pays non majoritairement musulman – Union européenne, Amérique du Sud, etc. –, ne sont pas interdits de séjour aux États-Unis.
- Les musulmans originaires de ces 7 pays, et qui disposent déjà d’un titre de séjour ou d’une Carte verte (Green Card), les autorisant à travailler aux États-Unis, n’en seront pas chassés.
- Ceux des politiciens, de droite ou de gauche, en France ou ailleurs, qui prétendent que ce « Muslim Ban » aura pour effet d’attiser la haine des musulmans, sont en fait ceux qui l’attisent en dénonçant un « Muslim Ban » qui n’existe pas.
- Il y a eu, malheureusement, des cafouillages dans les premières applications de ce décret du fait de certaines de ses interprétations par l’administration fédérale – peuplée de beaucoup d’adversaires politiques de Trump –, faute, sans doute, d’y avoir été préparée à l’avance. Cela remet en cause, éventuellement, le timing de ce décret mais pas sa nécessité – laquelle, et on ne nous le dit pas, est soutenue par une majorité de citoyens des États-Unis.
- Source
samedi, 04 février 2017
Les grosses intox autour du "Muslim Ban"
Comme la grosse presse raconte n’importe quoi sur le décret (Executive Order) du Président Donald Trump, signé le vendredi 27 janvier, Daniel Hamiche a décidé d'apporter quelques éléments :
11:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
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