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lundi, 03 juillet 2017

La police fribourgeoise empêche la tenue d'un concert d'extrême droiteLes femmes ont l’IVG mais plus le droit de se montrer dans certains quartiers

« Jamais je ne me balade. Je ne sors que pour aller chercher les enfants à l’école et faire les courses. » Cette phrase, vous l’entendez de plus en plus souvent exprimée par des mères dans nombre de grandes villes françaises.

Au moment où, avec la mort de Simone Veil, la presse nous rappelle le droit « acquis » à l’avortement pour la gent féminine, plus de quarante ans plus tard, c’est le droit de s’habiller comme elles le veulent et de se déplacer en tout lieu et à toute heure du jour et de la nuit qui est remis en cause.

Pourtant, pour ce problème récurrent lié à l’immigration, pas de vociférations frénétiques des féministes. En 1972, Gisèle Halimi plaida lors du procès de Bobigny, faisant du tribunal une estrade politique au nom du droit à l’avortement, permettant ainsi au MLF et à Choisir de descendre dans la rue. Aujourd’hui, d’autres, moins nombreuses, ont déboulé dans la rue, quartier La Chapelle Pajol mais elle n’ont pas eu la chance d’être soutenues par les féministes qui ont préféré se rassembler à République. Pourquoi cette différence de traitement ? Parce que la responsabilité de cette restriction de liberté ne provient pas des lois de la société française mais de celles de l’islam. Car, aujourd’hui, ces dernières sont, sans conteste, plus taboues que les codes régis par la société « puritaine » de l’époque.

Nous en avons un dernier exemple avec l’article de La Voix du Nord du 1er juillet sur les marches « exploratoires » entreprises par des femmes dans les rues de Lille : « Simplement marcher sur le trottoir peut devenir une épreuve », dit [l’une d’elles], faisant référence à ces terrasses de bistrots et de salons de thé qui débordent tout le long de la rue Pierre-Legrand.[…] « C’était pas triste », avoue une des marcheuses.

« Oh oui, vraiment pas triste », renchérit une autre. Pourtant, elles ont arpenté le bitume, elles sont même allées plus loin dans leur questionnement en « [engageant] la conversation avec ces hommes qui tuent le temps devant les salons de thé :
– « Pourquoi il n’y a jamais de femmes ? »
– « Les femmes sont à la maison avec les enfants. »
Les échanges n’iront pas plus loin. Catherine, du Petit-Maroc, avance son explication : « En fait, eux [les hommes], ils sont chez eux dans la rue et nous [les femmes], on ne doit faire que passer. »»

 

Et quand les racailles du lieu adressent la parole à Dominique, c’est pour dealer : « Les jeunes nous demandent en rigolant pour combien on en veut. Pourtant, le commissariat n’est pas loin. Vous savez, moi, le soir, je n’aurais jamais traversé le square des Mères toute seule. »

 

On peut se demander comment ces familles peuvent vivre avec le père au salon de thé et la mère à la maison à garder les gosses. D’où vient l’argent ? La réponse se trouve en partie à la fin du texte, quand Dominique parle des vendeurs de drogue.

Mais le plus surprenant, dans cet article, est qu’il ne précise jamais qui sont ces hommes auxquels il est fait allusion. Il ne les nomme pas, pourtant on nous révèle qu’ils sont à la terrasse des salons de thé et que leurs femmes sont à la maison, mais chut, il ne faut pas en dire davantage. Que voulez-vous, on parle suffisamment des migrants dans le Nord, pas la peine d’en rajouter sur une certaine population urbaine.

Depuis 1974, la situation des femmes, qui ont gagné le droit à l’IVG mais sont aujourd’hui en train de perdre celui de se déplacer librement dans certains quartiers, s’est-elle vraiment améliorée ?

J.-P. Fabre Bernadac

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