samedi, 04 novembre 2017
Bel enthousiasme, Charles Jaigu, mais Tom Holland, votre historien de l’islam, a plusieurs années de retard !
Je viens de lire l’article enthousiaste et d’ailleurs bien rédigé de Charles Jaigu consacré ce jour dans le Figaro au livre de l’historien anglais Tom Holland : « A l’ombre de l’épée ».
Jaigu écrit : « Tom Holland se penche sur les vraies origines de l’islam. Un culot qui mérite d’être salué…. ».
On ne saurait tenir rigueur de son ignorance à Jaigu mais, n’étant pas à l’évidence au fait de quelques importants travaux sur l’islam, bien des années avant le livre de Holland, il ferait bien de se procurer l’œuvre de notre cher père Edouard-Marie Gallez publié en juillet 2005 par les Editions de Paris : « Le messie et son prophète » (deux tomes) et sous-titré « Aux origines de l’islam ».
Cette œuvre est d’ailleurs l’adaptation pour le public de sa thèse de doctorat effectuée sous la direction de notre chère amie , la grande islamologue, de l’Institut catholique de Toulouse, Marie-Thérèse Urvoy.
Le travail du père Gallez, fruit d’une très grande érudition, n’est pas de lecture aisée pour qui n’a pas de bien plus solides connaissances d’islamologie que le satrape Tariq Ramadan. Aussi, en a-t-il été tiré par notre ami, signant Olaf, un excellent livre de vulgarisation sous le titre « Le grand secret de l’islam » que nous avions chaudement recommandé et diffusé, dont on trouve toujours la publicité sur le Salon Beige.
Alors, quand Charles Jaigu évoque chez Tom Holland « le fait de pister une vérité introuvable, celle de l’origine de l’islam, qui glisse entre les doigts de l’historien comme les grains de sable du désert… », il peut vérifier que d’autres, très scientifiquement, bien des années auparavant, ont eu ce culot.
Et de même pour ce qui est du personnage de Mahomet, en effet nullement attesté par le moindre récit de quelque contemporain et à propos duquel on peut bien utiliser les mots de « fantôme » ou d’ « énigme ».
Mais après tout, peut-être que Tom Holland, lui aussi, n’a regrettablement rien su des travaux du père Gallez et de quelques autres qui les précédaient sur la même piste plus ou moins chamelière.
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