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mardi, 07 novembre 2017

Immigration – Au Danemark, on sépare les bons élèves blancs des enfants étrangers à l’école

Toutes les solutions sont bonnes pour laisser pousser la jeunesse européenne loin des tracas du multiracialisme

Tollé au Danemark, où un lycée public sépare les élèves. Une sorte de ségrégation raciale volontaire. Solution « la moins mauvaise », argue le proviseur. Pure discrimination, pestent les associations de défense des droits de l’homme.

À la rentrée, les élèves de seconde du lycée public Langkaer à Aarhus, deuxième ville du Danemark, ont découvert qu’ils étaient regroupés selon leur origine. Trois classes sont divisées à parts égales entre Danois et enfants d’origine étrangère. Quatre autres sont composées exclusivement d’élèves nés à l’étranger, ou au Danemark, mais de parents étrangers.

Pratique discriminatoire, ou mesure visant à favoriser l’intégration dans un système scolaire où la ségrégation sociale est de plus en plus marquée ?
Le débat n’en finit plus de faire des vagues dans le royaume. La ministre de l’Éducation vient d’apporter son soutien à la direction de l’établissement, constatant qu’elle n’avait pas dérogé à la loi.
Le proviseur, Yago Bundgaard, reconnaît que « ce n’est pas une solution idéale, mais c’est la moins mauvaise ».
En 2007, juste avant la suppression de la carte scolaire, les Danois représentaient encore 75 % des effectifs du lycée. Cette année, ils ne sont plus que 20 %.

Élèves danois en minorité

Langkaer, classé à la 11e place des lycées danois, est situé dans une banlieue mixte, mais attire des enfants de toute la ville. « Dans certains quartiers à forte majorité d’immigrés, les parents se sont passé le mot, observe le proviseur. Nous avons la réputation de bien nous occuper des élèves. » Les enfants d’origine étrangère, après avoir été longtemps en minorité en primaire et au collège, veulent se retrouver. « C’est humain », estime Yago Bundgaard.

Mais les élèves danois se retrouvent à leur tour en minorité. Un lycéen de première affirme même, dans le quotidien Politiken, avoir perdu son identité : « Je ne suis plus que « le Danois ». » Yago Bundgaard réagit : « La diversité est la meilleure ressource dont nous disposons dans l’enseignement, mais elle ne fonctionne pas quand la minorité est trop petite pour y contribuer. »

Les organisations de défense des droits l’homme dénoncent des mesures dignes de l’apartheid. « C’est de la pure discrimination de catégoriser les gens, selon qu’ils soient des Danois blancs ou bruns », s’insurge SOS-Racisme.

Le proviseur, choqué, se défend en expliquant que, s’il n’agit pas, son lycée ne sera plus fréquenté que par des enfants d’origine étrangère d’ici à deux ans. « Est-ce bien ce que la société souhaite ? », interroge-t-il. La ministre de l’Éducation promet une consultation pour éviter « la ghettoïsation des établissements scolaires ».

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