mardi, 21 novembre 2017
Persécution des chrétiens : le cri d’alarme de la Hongrie
Article publié originellement en anglais sur ncregister.com. Écrit par Edward Pentin.
Le Premier ministre Viktor Orbán a inauguré la conférence en appelant les nations, en particulier en Europe, à mettre de côté le politiquement correct, à s’opposer à la persécution des chrétiens et à défendre les racines de la civilisation chrétienne.
Il est temps que l’Europe se libère des chaînes du politiquement correct, dise la vérité et affronte les faits concernant la violente persécution des chrétiens, a déclaré le Premier ministre hongrois Viktor Orbán jeudi 12 octobre.
Dans un discours percutant prononcé à l’ouverture de la première grande conférence jamais tenue par un gouvernement pour soutenir les chrétiens persécutés, M. Orbán a déclaré que « l’expulsion forcée » des chrétiens de certaines parties du Moyen-Orient et de l’Afrique constitue un « crime » contre les personnes et les communautés concernées, ce qui « menace également nos valeurs européennes ».
« Le monde devrait comprendre que ce qui est en jeu aujourd’hui n’est rien de moins que l’avenir du mode de vie européen et de notre identité » a-t-il déclaré aux délégués à Budapest.
Plus de 300 participants de 30 pays, y compris des dirigeants chrétiens et des représentants de groupes de réflexion et d’associations caritatives, se sont réunis pour la consultation internationale sur la persécution chrétienne du 11 au 13 octobre, intitulée « Trouver les réponses appropriées à crise négligée de longue date ».
Le leader hongrois, qui a défendu ouvertement les valeurs chrétiennes en Europe – et qui a souffert des réactions de l’Union européenne et d’autres pays – a déclaré qu’il était temps de « libérer » la question des « entraves du politiquement correct et des incantations des Droits de l’Homme qui confondent tout et n’importe quoi ».
Au contraire, a-t-il dit, nous sommes « tenus par obligation » d’en venir aux faits et à un « langage simple » pour décrire ces événements et « identifier les dangers qui nous menacent ». M. Orbán a relevé que quatre personnes persécutées sur cinq étaient chrétiennes et que la religion la plus persécutée dans le monde aujourd’hui est bel et bien le christianisme, bien que pourtant les médias internationaux lui accordent « peu de couverture ».
Il a ajouté que le « plus grand danger » est le « silence indifférent et apathique d’une Europe qui nie ses racines chrétiennes ». La tournure de ce qui se passe au Moyen-Orient devrait « faire comprendre à l’Europe » ce qui « peut nous arriver, » a-t-il dit, à un moment où les gouvernements européens poursuivent une politique d’immigration qui autorise les « extrémistes dangereux » et qui « transformera complètement » sa culture, son ethnicité et son identité chrétienne en « quelques générations ».
Après des siècles de combats pour défendre « l’ensemble de l’Europe chrétienne » et avoir vécu sous des dictatures athées pendant une grande partie du XXe siècle, Orbán a dit que c’est une « farce cruelle et absurde du destin » de vivre à nouveau en tant que membres d’une communauté « en état de siège ».
Mais pour toutes ces raisons, il a déclaré que la Hongrie souhaitait être en première ligne pour aider les chrétiens persécutés et a fait référence à la sentinelle du Livre d’Ezéchiel pour souligner sa responsabilité : « Si une sentinelle voit l’ennemi s’approcher et ne sonne pas l’alarme, le Seigneur tiendra ce gardien responsable de la mort de ceux qui ont été tués à la suite de son inaction. »
« L’Europe est un continent chrétien », a-t-il dit, « et nous voulons qu’il le reste ».
Orbán a souligné que la Hongrie, bien qu’étant seulement un « État européen de taille moyenne », est un « pays stable » et, contrairement à beaucoup d’autres pays, est en mesure de « défendre les chrétiens persécutés ». Le Premier ministre hongrois a insisté sur le fait qu’il ne s’agit pas que de parler mais aussi d’agir, et il a attiré l’attention sur certaines des initiatives qu’il a prises, en particulier étant le seul gouvernement à mettre en place un ministère dédié à aider les chrétiens persécutés. (Le Secrétariat d’État adjoint pour l’aide aux chrétiens persécutés est entré en fonction l’année dernière.)
Il a donné un aperçu de ses réalisations à ce jour, notamment la reconstruction des foyers chrétiens, le financement des bourses d’études et la réinstallation des chrétiens déplacés. Il a expliquer attirer l’attention sur ces actes non pas pour « polir [sa] réputation » (M. Orbàn a expliqué que le gouvernement évite « de faire de bonnes choses par calcul, car de bonnes actions doivent venir du cœur et pour la gloire de Dieu») mais plutôt pour montrer l’exemple à d’autres pays dans l’espoir qu’ils en fassent de même.
« Lorsque nous soutenons le retour des chrétiens persécutés dans leur patrie, le peuple hongrois accomplit une mission », a déclaré Orbán, soulignant que la Constitution hongroise reconnaît « le rôle du christianisme dans la préservation de la nation ».
« Si nous reconnaissons cela pour nous-mêmes, nous le reconnaissons aussi pour les autres nations », a-t-il dit. Les Hongrois, a-t-il ajouté, veulent que les communautés chrétiennes retournent dans leur patrie, devenant « des forces pour la préservation de leur propre pays, tout comme le christianisme hongrois est pour nous une force de préservation ».
Il a conclu en appelant les politiciens européens à « écarter les modes de discours politiquement corrects » et « la prudence induite par les Droits de l’Homme » et à « faire tout ce qui est en leur pouvoir pour les chrétiens persécutés ».
Ouvrir les yeux de l’Europe
La conférence de deux jours a réuni une grande variété d’intervenants qui ont souligné un certain nombre de thèmes communs : les communautés chrétiennes du Moyen-Orient sont sur le point de disparaître ; l’Occident fait montre d’une lamentable attention et inquiétude à leur égard (tout en donnant souvent à d’autres groupes persécutés cette attention) ; et la nécessité d’apporter de l’aide directement aux personnes affectées en utilisant les églises afin que les chrétiens puissent rester, être réinstallés et reconstruire leurs maisons et leurs vies.
Tous les orateurs étrangers ont fait l’éloge de la Hongrie pour son engagement et son aide concrète pour les chrétiens.
Le président de la conférence épiscopale hongroise, Mgr András Veres de Györ, a souligné l’histoire de souffrance de la Hongrie pour la défense de la foi qui génère « de la compassion dans [les] coeurs [hongrois]» et l’admiration pour le « courage » des chrétiens persécutés de nos jours.
Zoltán Balog, ministre des ressources humaines, et qui dirige le ministère des chrétiens persécutés, a déclaré qu’aimer les autres ne signifie pas couvrir la vérité ni l’omettre. Attirer l’attention sur la détresse des chrétiens et sur le travail de son ministère est essentiel pour « ouvrir les yeux aux gens en Europe », a-t-il dit.
« Nous, Hongrois, avons été condamnés à mort plusieurs fois. On a dit à la Hongrie qu’elle allait disparaître, mais nous avons appris à nager contre le courant, et aujourd’hui nous devons nager ensemble » afin « d’avancer », a-t-il dit.
Le patriarche chaldéen Louis Sako de Bagdad, dans un message de Mgr Bashar Warda, archevêque d’Erbil, a exprimé ses « sincères remerciements » au gouvernement hongrois pour l’aide qu’ils ont reçue dans cette « situation tragique » (il a évoqué, par exemple, les 2,4 millions de dollars destinés à aider 1.000 familles à retourner dans la ville à majorité chrétienne iraquienne de Teleskof qui a été envahie par le groupe État islamique en 2014.)
Il a dit qu’il y avait un déclin drastique des chrétiens irakiens, de 1,5 million en 2003 à moins de 500.000 aujourd’hui. Il a également averti que le référendum du 25 septembre dans lequel 90% des Kurdes du nord de l’Irak ont voté pour se séparer de l’Irak a « augmenté les tensions » entre les Irakiens et les Kurdes, conduisant « sur un sentier de guerre ».
Si cela conduit à un nouveau conflit militaire, a déclaré le patriarche, alors « les conséquences seront désastreuses pour tous et les minorités paieront le prix le plus élevé ». Il a prédit dans son discours un nouvel « exode des chrétiens » si cela devait arriver, ajoutant qu’il ne pouvait voir de « garanties » pour un arrêt de la « disparition d’un peuple innocent et pacifique, violemment forcé de quitter sa patrie à cause de sa foi ».
Mais l’archevêque Warda s’est montré plus optimiste, déclarant plus tard au NCRegister qu’il pense que tous ces différends politiques pourraient être résolus, et qu’il se pourrait même que le temps est venu « de les résoudre pour de bon ».
« Nous en avons marre de vivre crise sur crise », a-t-il dit, ajoutant que lui et d’autres dirigeants de l’Église ont imploré les politiciens de dialoguer. Si ces questions sont indéfiniment reportées, « ce n’est pas sain », a-t-il jugé.
Dans son discours, le patriarche Sako a appelé la communauté internationale à aider, en particulier les États-Unis, qui ont une « responsabilité morale » particulière, et a souligné l’importance de l’éducation, de la sécurité et de la stabilité dans les zones libérées, et de l’aide humanitaire, ainsi que le démantèlement des idéologies fondamentalistes.
Le patriarche syriaque orthodoxe Ignace Aphrem II a dit qu’il y avait un « vrai danger » que le christianisme devienne un « musée » au Moyen-Orient, notant que l’Irak a perdu 80-90% de sa population chrétienne et la Syrie 40-45%. Le christianisme pourrait grandir dans le monde entier, a-t-il dit, mais là où il est déraciné, il n’est pas toujours facile de replanter un arbre dans un nouveau sol.
Et si l’Occident s’en souciait vraiment, ajouta-t-il, « ils essaieraient de faire quelque chose », c’est pourquoi il apprécie beaucoup les efforts de la Hongrie. Au lieu de cela, il a relevé que la communauté internationale semble plus préoccupée par la protection de certaines « espèces de légumes ».
« Je suis désolé d’être très direct mais c’est comme ça que nous le ressentons », a-t-il dit. « Nous sommes tués par des groupes parfois soutenus par des puissances occidentales … et la communauté internationale ignore ce qu’ils font ».
Évitez les « Trois P »
Le patriarche catholique syriaque Ignace Youssef III Younan a souligné que les chrétiens du Moyen-Orient ne sont pas des « importés » mais bien des peuples autochtones qui y vivent depuis des millénaires. Il a exhorté ceux qui ont une « voix sur la scène internationale » à éviter les « trois P » : le paternalisme (les regardant comme s’ils étaient très jeunes et avaient besoin de traverser ce que l’Occident a traversé au Moyen Âge) ; le « profitisme » (voir la région comme un lieu de ressources à exploiter) ; et plier (se plier devant l’Islam et les pays musulmans).
Comme beaucoup d’autres intervenants du Moyen-Orient, il a dit qu’il se sentait « trahi et abandonné » par l’Occident. Durant son discours, le Patriarche a dit qu’il se sentait comme s’il devait « se lever pour être vu, parler fort pour être entendu et se taire pour être apprécié ».
Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, représentant de l’Église orthodoxe de Russie pour les relations extérieures, a mis en avant comment, en Syrie, les troupes russes protègent les églises, installent des zones de sécurité et travaillent avec le Vatican et le Liban pour amener le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies à soutenir les droits des chrétiens au Moyen-Orient. Le « temps est venu », a-t-il dit, pour que les chrétiens s’unissent et « repoussent l’idéologie misanthrope de l’extrémisme ».
Il a par la suite déclaré au NCRegister qu’il était d’accord avec Viktor Orbán qu’il était important de « nommer les choses comme elles sont », ajoutant qu’il était heureux de voir un politicien de l’UE prêt à aller de l’avant « par opposition aux tendances du politiquement correct, et de dire ce qu’il pense ».
Il est également d’accord avec les avertissements de M. Orbán à l’égard de l’Europe, affirmant que sa politique générale d’immigration « relève d’une vue à très court terme et risque à long terme d’entraîner des conséquences désastreuses pour l’identité européenne ». Une Europe qui nie sa propre identité et ses racines chrétiennes « sera vouée à l’anéantissement, » prédit le métropolite Hilarion. « Si l’Europe renie officiellement le Christ et le christianisme, d’autres personnes vivront en Europe et professeront d’autres confessions dans quelques générations ».
Dans un message lu à la conférence, le cardinal Christoph Schönborn, de Vienne, a déclaré que l’ampleur de la persécution chrétienne « n’est en général pas reconnu » et que le fait d’être chrétien « n’a jamais été aussi dangereux qu’aujourd’hui ». En tant que chrétiens « nous sommes appelés à prendre position pour nos frères et sœurs en Christ qui sont persécutés », a-t-il dit.
Steve Rasche, le directeur étasunien du Projet de reconstruction de Nineveh, basé à Erbil, a donné un aperçu des efforts de reconstruction et approuvé pleinement l’approche de la Hongrie en matière d’investissement direct par le biais des églises : une approche fondée sur le bon sens, selon lui, contrairement à l’aide apportée à travers des gouvernements et l’ONU qui « méprise le bon sens ».
Steve Rasche a dit avoir témoigné au nom des chrétiens irakiens au Congrès, au parlement britannique et ailleurs, mais « nous attendons toujours » une réponse. « Prendre cette mesure n’a pas été facile pour la Hongrie, cela a suscité beaucoup de discussions dans l’UE, mais parler est tout ce que nous avons reçu de l’UE alors que les gens disparaissent », a déclaré Rasche. « Eh bien, laissez-les parler. Le peuple de Hongrie a agi et les persécutés savent qui les a vraiment aidés et qui ne l’a pas fait ».
La corruption de l’ONU
Nina Shea, cadre supérieur et directrice du Centre pour la liberté religieuse à l’Institut de l’Hudson, a félicité la Hongrie pour cette « magnifique conférence » et pour « se lever, sans chercher à s’excuser, en faveur des chrétiens persécutés ». Elle a demandé à plus de gouvernements d’imiter la Hongrie, et a critiqué l’ONU pour, entre autres choses, « détourner l’argent » des minorités qui ont « souffert le plus gravement ».
Beaucoup ont exprimé leur déception face à l’administration Trump de ne pas respecter les promesses électorales. Shea a dit qu’il était temps de cesser de canaliser l’argent à travers les l’Organisation des Nations Unies, et a également mis en évidence une « froide indifférence » bureaucratique ainsi qu’une « aversion envers les chrétiens » parmi certains membres du personnel, dont beaucoup ont été nommés pendant la présidence Obama. Il est nécessaire de parvenir aux « bonnes nominations politiques », a déclaré Shea au NCRegister, et que Trump de « donne des directives à son cabinet ». Elle a dit qu’elle était “déconcertée” qu’après neuf mois de mandat, « les choses n’aient pas changé ».
Le père Benedict Kiely, fondateur de l’association caritative Nasarean.org pour les chrétiens persécutés, a déclaré que « rien n’était encore tranché » concernant Trump. « Il dit continuellement qu’il n’est pas un politicien, mais à moins qu’il ne tienne certaines de ses promesses, il prouvera qu’il est un politicien », a-t-il dit. « Le temps manque pour que ses promesses soient mises en action pour défendre les chrétiens ».
Le deuxième jour, le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a annoncé que la Hongrie et l’Italie avaient accepté d’unir leurs forces pour aider les chrétiens persécutés. Il a souligné que la volonté de la Hongrie de défendre les chrétiens ne signifie pas « être contre les autres » mais que le politiquement correct « ne nous permet pas de parler et de représenter les intérêts des chrétiens comme nous le souhaiterions ».
« Combien de fois disons-nous spécifiquement le mot chrétiens ? Zéro, » a-t-il dit. « Nous disons “protéger les minorités ou les communautés”, mais nous n’osons pas parler de la protection des chrétiens. C’est inacceptable. »
« Cette hypocrisie politiquement correcte doit changer, » a-t-il dit. « Nous ne devons pas utiliser deux poids deux mesures, comme si la persécution des chrétiens était la dernière forme acceptable de discrimination ». Il a ajouté que la Hongrie « prendrait les initiatives dont elle est capable pour attirer les institutions internationales et les impliquer dans la protection des chrétiens persécutés et de ceux dans le besoin. »
Mais tous n’étaient pas d’accord avec la tendance à la conférence de dépeindre les chrétiens persécutés comme des victimes en mettant l’accent sur l’injustice. S’exprimant auprès du NCRegister, Amal Marogy, une Irakienne vivant maintenant en Angleterre et gérante de l’Aradin Charitable Trust, a souligné que la terre, les possessions et la propriété sont toutes « secondaires » comparé à ce que les Chrétiens croient être finalement le plus important, à savoir que « la foi est la chose la plus précieuse que nous puissions avoir dans cette vie. » Le pardon est donc crucial, a-t-elle dit, et de cette manière seulement, il sera possible d’apporter la guérison et d’amener les musulmans à la vraie foi.
La Hongrie aide
L’initiative « Hungary Helps » (la Hongrie aide), dans le cadre de laquelle l’aide du gouvernement aux chrétiens est gérée, a également été discutée lors de la conférence. Le programme vise à aider à donner aux gens un avenir dans leur pays d’origine plutôt que de quitter leur communauté. L’idée derrière n’est pas un anti-immigrés, ont-ils souligné, mais plutôt basé sur leur propre histoire. Le secrétaire d’État parlementaire, Bence Rétvári, a rappelé que 800.000 Hongrois ont été emmenés de force dans les confins de l’Union soviétique tout au long de l’occupation soviétique et qu’un grand nombre d’entre eux ne sont jamais revenus. « Nous sommes donc particulièrement sensibles aux personnes exposées à la violence par les forces armées étrangères, » a-t-il dit.
Péter Heltai, ambassadeur itinérant de Hungary Helps, a déclaré que le projet visait également à élever et à défendre ces minorités « afin que les pays occidentaux les écoutent ». Il a donné des exemples de l’aide apportée par la Hongrie, allant de 450.000 dollars pour construire une nouvelle école à Erbil jusqu’à dépenser 1,7 million de dollars pour la rénovation de 32 églises au Liban.
Tristan Azbej, secrétaire d’État adjoint hongrois à l’Aide aux chrétiens persécutés, a clôturé la conférence en déclarant que de nombreuses personnes avaient félicité le gouvernement pour cet événement, mais que le temps seul nous dira si c’est un succès et si des mesures sont prises par rapport à ce qui a été discuté.
« Il s’agissait de semer des graines qui peuvent aboutir au succès, et nous espérons qu’elles porteront leurs fruits qui nous aideront à trouver d’autres gouvernements pour aider à résoudre les problèmes des chrétiens persécutés, » a-t-il dit. Il a noté qu’il était dommage que davantage de dirigeants politiques ne soient pas présents, mais que c’est quelque chose qu’ils essaieront d’améliorer à l’avenir.
M. Azbej a dit ensuite qu’il n’y a pas de choc des civilisations mais plutôt un manque de conscience de ce qui se passe et que « notre pire problème maintenant : ne pas écouter ». M. Azbej a parlé de deux crises : la perte de l’identité chrétienne due à la laïcité en Occident, et la persécution violente au Moyen-Orient et dans d’autres régions.
Il a également souligné l’importance de la « Déclaration de Budapest » – une liste de recommandations convenues par les participants à la conférence. Parmi les propositions, on peut trouver le point suivant : appeler les gouvernements à mettre en œuvre des solutions à long terme pour mettre fin à la persécution des chrétiens.
« Ce n’est pas un document politique imposé aux autres, » a déclaré Azbej, « mais un message aux chrétiens persécutés disant : vous, frères et soeurs, n’êtes pas seuls, nous vous écoutons et nous porterons vos préoccupations aux organisations internationales. »
« Il est temps d’agir, d’écouter les voix de ceux qui en ont besoin, » a déclaré le responsable hongrois. « Au début de la conférence, nous vous avons accueilli en vous disant que Dieu vous a amené en Hongrie … Que Dieu soit avec nous sur la route devant nous tous et sur laquelle nous voyagerons ensemble. »
Traduit de l’anglais et publié par le Visegrád Post.
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