dimanche, 03 décembre 2017
Nos universités sont islamisées : en dehors de Céline Pina, qui osera le dénoncer ?
« Pourquoi l’université est une cible privilégiée des islamistes et de leurs faux-nez, les Indigènes de la République ? », s’interroge ingénument, sur son blog, l’élue socialiste de la région Île-de-France, Céline Pina, par ailleurs auteur, en 2016, d’un brûlot remarqué intitulé Silence coupable et éloquemment sous-titré « Islamistes : ils ne sont grands que parce que nos élites sont à genoux ». Sa dénonciation d’un Salon de la femme musulmane à Pontoise l’avait sortie de l’anonymat puisqu’elle avait dû endurer les griefs bilieux des responsables de son parti.
Et la même de répondre : « Si l’Université est aussi massivement investie, c’est pour la même raison que Tariq Ramadan, qui n’est pas universitaire, se présente comme professeur à Oxford : le titre universitaire notabilise, renforce et donne autorité autant à l’homme qu’à l’idéologie. C’est une arme de légitimation massive », ajoutant que « c’est ainsi que pour crédibiliser leur idéologie, la hisser à la hauteur d’un savoir et lui donner les apparences de la science, les islamistes tentent de noyauter le monde universitaire ».
C’est un fait éminemment constatable que, depuis une vingtaine d’années, nombre d’universités en France sont progressivement investies par un islam à visage voilé. Les modus operandi sont divers, de la petite association étudiante à vocation cultuelle dont on finit par découvrir qu’elle abrite une salle de prière clandestine – comme ce fut le cas, il y a quelques années, à l’IUT de Saint-Denis – à l’intégration, au sein des équipes pédagogiques, de maîtres de conférences dont, pour certains profils, un observateur avisé se demanderait, perplexe – mais finalement peu dupe –, comment l’impétrant a-t-il pu décrocher et sa thèse et sa qualification par le Conseil national des universités (CNU) et son poste au sein de l’université ?
Le phénomène n’est pas seulement local, puisque le ministère de l’Enseignement supérieur, qui est seul habilité à délivrer les diplômes autant qu’à certifier les formations dispensées au sein des universités, doit faire face à la concurrence effrénée et pullulante des instituts mahométans privés de formation (tels l’Institut européen des sciences humaines, émanation des Frères musulmans, l’Institut d’études islamiques de Paris, l’Institut international des sciences islamiques, l’Institut méditerranéen d’études musulmanes d’Aix-en-Provence ou encore l’Institut Avicenne des sciences humaines basé à Lille).
Résultat : l’État se laisse tranquillement déborder, faible de sa résignation comme de son aboulie. Un DU de finance islamique finira par ouvrir à Paris-Dauphine en 2010 quand, un an auparavant, l’Institut européen des sciences humaines de Saint-Denis précité avait obtenu, par arrêté du recteur d’académie de Créteil, la reconnaissance de ses formations initiales en langue arabe et en théologie musulmane.
Pendant ce temps, comme une bombe explosant en silence, les Étudiants musulmans de France (EMF) viennent de décrocher leur premier siège au sein du conseil d’administration de l’université de Lille. Une victoire idéologique incontestable pour ces islamistes à peine pubères qui ne craignent pas de s’afficher aux côtés des racistes anti-blancs des Indigènes de la Républiques, d’apporter leur soutien au Secours islamique de France ou aux anti-islamophobes du CCIF jusqu’à même faire partie, encore récemment, du bureau national de l’UOIF.
Une chose est certaine : les musulmans ont compris que la conquête politique se gagne d’abord par les batailles idéologiques. La porosité intellectuelle de l’université française permet ce gramscisme islamique.
Aristide Leucate
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