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lundi, 18 décembre 2017

Célébration journée mondiale des réfugiés- L’immigration clandestine et l’emploi des jeunes en question

L’immigration clandestine demeure une préoccupation. Face à l’ampleur du phénomène qui gagne les jeunes ivoiriens, un débat sur la question a été organisé à l’occasion de la commémoration de la  journée mondiale des réfugiés, ce mardi 20 juin.

Initié par le Haut Commissariat des Nations Unis pour les réfugiés (HCR) en collaboration avec l’Ambassade de la France  en Côte d’Ivoire, la rencontre a eu pour cadre le Centre culturel français d’Abidjan.

Le représentant du HCR en Côte d’Ivoire, Mohamed Touré, panéliste à ces échanges a fait savoir qu’en Afrique de l’Ouest, le phénomène est important surtout en Côte d’Ivoire. « Sur les 187 immigrés clandestins venant de l’Afrique de l’Ouest, 7% sont des ivoiriens », a révélé  Mohamed Touré. Il s’est étonné qu’avec les 7% de croissance économique que connaît la Côte d’Ivoire, des jeunes ivoiriens soient nombreux à l’immigration clandestine par la traversée.

Selon lui pour lutter contre ce phénomène grandissant, l’Etat doit davantage encrer la population et partager de façon équitable les richesses du pays.

Pourquoi la Côte d’Ivoire produit autant de migrants illégaux ? Pr Francis Akindès, sociologue, enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, a indiqué que les réseaux sociaux influencent beaucoup la jeunesse. « Ceux des ivoiriens qui résident en occident postent sur les réseaux  de belles photos qui montrent leur réussite sociale et cela incite les autres à vouloir immigrer », a soutenu le sociologue.

Ainsi, a-t-il invité les autorités à mettre en place un mécanisme d’employabilité  de la jeunesse et de leur octroyer une formation, afin de freiner le fléau. Toutefois, s’il a souligné que l’Etat a des obligations envers la jeunesse, il a fustigé également celle-ci  dont la propension est de s’adonner à la facilité. Avant d’exhorter les jeunes à investir dans des projets porteurs pour se prendre en charge au lieu de s’inscrire sur la voie de la mort.

Le Directeur général des ivoiriens de l’étranger, Issiaka Konaté a quant à lui rassuré que le gouvernement est très impliqué dans la lutte contre le phénomène et a pris un certains nombre de décisions. Il a indiqué que l’Etat prévoit la mise à niveau des centres professionnels pour aider les jeunes qui ont raté le circuit normal de se former dans un métier.

Sur le chiffre des 7% d’ivoiriens immigrés annoncé par le HCR,  Issiaka Konaté émet des réserves. « L’Etat ne nie pas l’ampleur du phénomène en Côte d’Ivoire. Nous disons qu’il y a beaucoup d’ivoiriens, mais beaucoup de personnes sont parties de la Côte d’Ivoire sans être de nationalité ivoirienne », a dit le Directeur général.

En plus du débat d’échanges, cette journée a été marquée par la projection d’un film poignant intitulé « La mécanique  des flux : un autre regard sur la migration » ainsi que  le témoignage de deux jeunes ivoiriens revenus au pays qui ont raconté l’enfer de leur voyage de clandestin.
10 millions de personnes sont apatrides dans le monde.

Gnoungo Fanta
Source : Rédaction Politikafrique.info

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