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vendredi, 22 décembre 2017

Maroc : plus de 50% des actes de violence contre les femmes sont commis par leur conjoint

Dans son deuxième rapport annuel couvrant l’année 2016, l’Observatoire national de la violence à l’égard des femmes a mis en évidence que ce sont les jeunes femmes âgées entre 18 et 30 ans (plus de 40%) qui sont les principales victimes de la brutalité de leur conjoint, suivies des épouses de 31 à 45 ans, soit en âge d’exercer un métier, du moins en théorie, et par conséquent d’être moins dépendantes financièrement de leur époux.

Lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée en présence de Bassima Hakkaoui, la ministre marocaine de la Famille, de la Solidarité, de l’Égalité et du Développement social, les responsables de l’Observatoire ont précisé que les chiffres avancés sont irréfutables et s’appuient sur les actes de violence dûment répertoriés par les tribunaux, les hôpitaux, les postes de police et de gendarmerie.

La persistance de plusieurs cas d’agression qualifiés de « dangereux », car pouvant entraîner la mort, avec ou sans préméditation, est également ressortie de ce sombre état des lieux, tandis qu’il apparaît que les femmes sans travail, n’ayant aucune source de revenus, sont les proies faciles de cette violence, notamment sexuelle. A cet égard, la moitié des violences sexuelles (65% en 2015 et 68% en 2016) ont été infligées à des jeunes femmes de moins de 30 ans, selon des données de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

Dans la hiérarchisation des violences à caractère sexuel perpétrées au Maroc, le viol caracole tristement en tête, comme l’attestent les recensements des cellules institutionnelles relevant du ministère de la Justice et de la gendarmerie royale, qui font état d’une hausse alarmante du nombre de femmes déclarant en être victimes ou ayant besoin d’une assistance auprès du personnel de santé.

L’âge ne protège pas contre les agressions portant gravement atteinte à l’intégrité de la gent féminine, si l’on en juge par les 883 femmes seniors (plus de 61 ans) qui ont subi des actes de maltraitance en 2015 (6% des cas), et les 792 autres en 2016, (soit 5% des cas).

Si, aujourd’hui encore, le havre de paix du foyer se transforme en enfer pour un trop grand nombre de femmes marocaines, le danger les guette toujours autant à l’extérieur, à chaque coin de rue, dans l’infiniment grand de l’espace public où le plus grand nombre d’actes de violence verbale, physique et sexuelle est enregistré, les prenant pour cibles de prédilection.

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