samedi, 23 décembre 2017
Autriche: Une entente de gouvernement scellée sur l’identité nationale et le refus de « l’invasion de masse ».
Pendant que les opposants peinaient à réunir 5000 personnes pour manifester leur désapprobation, le nouveau gouvernement formé par la droite conservatrice et la droite nationaliste a prêté serment. Un gouvernement directement élu en réaction aux grands flux migratoires en provenance des pays islamiques, qui ont fait sauter les frontières de l’Union à partir de 2015. Sebastian Kurz, 31 ans, est ainsi devenu officiellement chancelier et Heinz-Christain Strache, 46 ans, vice-chancelier. C’est donc une Autriche décomplexée qui a mis à sa tête le plus jeune dirigeant du monde après que celui-ci a conduit en octobre dernier son Parti populaire-démocrate (ÖVP) à la victoire lors des législatives.
C’est l’homme de gauche, Alexander Van der Bellen, le chef de l’État au rôle représentatif, qui a du investir les 13 ministres du nouveau gouvernement dont six postes-clés sont occupés par le FPÖ du nouveau vice-chancelier, Heinz-Christian Strache, -à gauche sur la photo ci-contre-, et notamment les ministères de la Fonction publique, de l’Intérieur, des Affaires étrangères et de la Défense, des ministères qui contrôlent en large partie la souveraineté du pays, alors que le jeune chancelier avait appelé hier l’UE a laissé plus de compétences aux États:
Le gouvernement a «un engagement européen clair, avec l’objectif de renforcer la subsidiarité» au sein de l’UE, a-t-il déclaré au cours de la présentation à Vienne de son programme de gouvernement aux côtés de Heinz-Christian Strache, le président du Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ).
Les limites de la souveraineté de ce gouvernement
Cette coalition semble avoir bien pris en compte l’échec dirigé depuis Bruxelles, de Marine Le Pen aux élections présidentielles françaises puisque le chancelier comme le vice-chancelier ont l’un et l’autre donné des gages de soumission à l’Union:ette dernière
«Nous souhaitons une coopération européenne plus poussée dans les domaines où cela se justifie, comme la défense des frontières, mais davantage de compétences laissées aux États à chaque fois que c’est possible»,
a expliqué Sébastian Kurz, qui ne remet donc pas en question l’Union ni la monnaie commune, il est vrai cette dernière beaucoup moins néfaste à l’Autriche qu’à la France.
l’identitaire Strache a souligné que le pacte de gouvernement entre leurs partis « exclue» la possibilité d’un référendum sur une éventuelle sortie du pays de l’Union. Ce fut le prix à payer pour conclure la coalition puisque H.C. Strache a expliqué que c’est à la demande de Sebastian Kurz, que «la question d’une sortie de l’UE a été exclue» des points qui pourront être soumis à référendum, a-t-il indiqué. Ceci alors que lui-même a toujours milité pour une sortie de l’Autriche de l’Union.
Une prise de position habile de cette entente de gouvernement, qui explique que le président du Conseil européen Donald Tusk se soit dit confiant dans « le rôle constructif et pro-européen » que jouera au sein de l’UE ce nouveau gouvernement autrichien. « C’est particulièrement important au moment où le Conseil européen s’engage plus directement dans des dossiers politiquement sensibles », probablement en raison des négociations sur la sortie du Royaume-uni de l’UE, mais entendait-il aussi englober dans cette formule les différends de la Commission européenne avec les pays de Visegrad sur l’immigration? Car ce qui lie en premier lieu les deux formations de la coalition c’est la lutte contre l’immigration sauvage. Le vice-chancelier n’est-il pas célèbre pour avoir proclamé que « l’islam n’a pas sa place en Autriche » ? En tout cas, le point-clef pour amadouer l’UE est de toute évidence de rester dans l’Union et la zone euro. Mais si du côté de l’ancien premier-ministre polonais Tusk, l’heure est à l’observation, le Français Pierre Moscovici, commissaire européen chargé des Affaires économiques n’a pas manqué d’appeler à « la vigilance des démocrates attachés aux valeurs européennes », fustigeant « la présence de l’extrême droite au pouvoir [qui] n’est jamais anodine », admettant que « La situation est sans doute différente par rapport au précédent de l’an 2000. « En effet une première coalition avec le le FPÖ avait été conduite à l’échec à cette époque sous la pression internationale.
1ère coalition identitaire de l’Ouest européen
Il n’empêche que ce gouvernement devra se montrer très fort pour déjouer toutes les embûches auxquelles il devra faire face. Car, malgré sa soumission publique à l’UE, il est le premier pays de la zone euro à l’Ouest qui soit officiellement attaché à défendre son identité européo-chrétienne. Un pays qui n’est cependant pas isolé dans l’Union puisque la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie et et la Tchéquie sont sur la même ligne souverainiste et identitaire pro-chrétienne, mais de tous les pays du groupe de Visegrad, seule la Tchéquie est intégrée à la zone euro, ce qui n’est pas le cas, ni pour la Hongrie, ni pour la Pologne, ni pour la Slovaquie. De ce fait l’accession au pouvoir des identitaires en Autriche est sans exemple et une grande victoire en faveur de l’identité européenne et chrétienne de l’Europe. L’Autriche constitue donc un exemple pour les autres peuples européens que certains essaieront par tous les moyens d’anéantir. Il est notoire à ce propos, que pendant que le nationaliste Strache était investi vice-chancelier en Autriche, sa formation était solidaire des autres formations identitaires des pays de l’Union qui étaient réuni à Prague.
L’Autriche, un pays historiquement ancré dans le catholicisme
L’Autriche a fait tout au long de l’Histoire figure de pays très catholique et M. Strache a toujours défendu les racines chrétiennes de l’Europe, comme du reste le chancelier Kurz, qui, quoique vivant en concubinage, se dit proche de l’Église catholique. Les appels de la gauche immigrationiste, anti-chrétienne et politiquement correcte, malgré ses véhémentes tentatives de réductio ad hithlerum pour attirer le chaland, n’a réussi à mobiliser qu’au mieux 5000 personnes aujourd’hui, selon les chiffres de la police autrichienne, pour venir manifester leur opposition, alors qu’en 2000, lors de la précédente accession au pouvoir du FPÖ, 250 000 personnes avaient manifesté à Vienne.
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